Jean-Marie MAGUÉNA se positionne, via » L’OR BLEU » de la Ngounié
L’ancien Vice-président de la Commission de la CEMAC à Bangui entame une reconversion salutaire en politique, et mobilise fortement avec son concept original estampillé « Bane-ba-Durembu ». Lequel projette un essor économique autour des deux rives du Fleuve – Ngounié.
Par : Jean -Christian KOMBILA
Mouila, dimanche 8 juin 2025 : le temps estival est ensoleillé à Mukumu-Na-buala, dans le deuxième arrondissement de l’ancienne capitale de l’Afrique équatoriale française. Et une atmosphère conviviale règne en ce jour de Pentecôte dans cette circonscription électorale. Du coup, on y voit passer, à la queue-leu-leu, de nombreux notables et autorités traditionnelles connus et respectables dans la cité.
Justement, dans l’enceinte de la Cité-Sni, ce jour -là, ces « Anciens » ont une « Rencontre au sommet » avec un « Digne fils du village » à sa résidence :
Jean -Marie Maguéna !
Contexte socio-politique post-élection présidentielle du 12 avril 2025 aidant, en plus de l’avènement de la V è République, on se doute bien que cette rencontre est en lien avec les prochaines échéances électorales.
On y est bien, d’autant que sur place, l’hôte de ce moment capital est allé « Droit au but », en se gardant volontiers de toute langue de bois prisée par les « politicards » sans vergogne et tombés en disgrâce avec le « Coup de Libération » du 30 Août 2023.
« Je veux conduire une Liste aux Locales dénommée Bane-ba-Durembu », autrement dit « les authentiques enfants du fleuve Ngounié ».
Dans son bel élan, il a tenu à préciser :
« Avec d’autres personnalités reconnues pour leur contribution significative à l’essor de Mouila, ainsi que de nouvelles figures parmi les cadres, femmes et jeunes, notre ambition est de redonner vie au Fleuve…En créant un môle, sur les deux rives de la Ngounié qui nous est si chère ».
Il s’agit – là d’un projet politique novateur, articulé autour de la place centrale à accorder dorénavant au fleuve Ngounié dans la promotion du riche potentiel économique local. Au-delà, cette nouvelle vision ainsi exprimée souligne toute l’importance que la future liste estampillée « Bane-ba-Durembu » entend donner à l’Eau dans la commune et au département, en tant que ressource vitale, dont l’accessibilité doit être plus que jamais garantie à tous les citoyens sans exclusive. Sur le champ, les notables présents ont été visiblement séduits par cette mise en relief du potentiel fluvial de la Ngounié. A en croire M. Maguéna, en effet, ce pari ambitieux et collectif est à leur portée.
« Si vous nous aidez par votre engagement résolu avec nous, à conquérir la mairie et le Sénat, voire plus, nous ferons tout ce qui est possible pour favoriser une exploitation optimale du fleuve comme principal atout économique et touristique » et vecteur d’un développement socio économique et durable.
Ici, à l’échelle provinciale, l’importance de l’eau en tant que ressource naturelle vitale est partagée, qui plus est son accessibilité devient problématique pour de nombreux ménages, y compris à travers le pays.
De mémoire des « Anciens » et fins limiers des joutes électorales du cru, un engagement politique autant réfléchi et assumé autour de « l’or bleu » de la Ngounié est inédit à l’échelle locale. Mieux, cet engagement politique du chef de fil de l’écurie « Bane-ba-Durembu » aux élections locales à venir a eu un écho retentissant dans la commune et au Département.
Cette bonne nouvelle donne à penser qu’une révolution politique silencieuse se profile à l’horizon, pour tourner la page de l’immobilisme ambiant encore de saison au plan local.
Oui, « l’or bleu » de la Ngounié a une aussi longue et riche histoire fructueuse. Au demeurant, c’est un bien public long terme qui respecte le principe de non exclusion, sur laquelle de multiples activités socio-économiques (transport des élèves en toute sécurité, via des embarcations adaptées, plaisance, tourisme, commerce autour des deux rives…) sont en effet envisageables, et dont la quantité est constante. Ainsi, les participants à ce rendez-vous visant à prendre date ont visiblement adhéré à ce nouveau discours politique qui fait l’éloge mémorable du fleuve – Ngounié. Lequel est un élément structurant de l’identité locale à refonder par un « soutien franc et massif » à la « Liste Bane-ba-Durembu » garante d’une politique de réappropriation collective du fleuve et d’aménagement de son environnement stratégique, au détour des « partenariats publics/privés et des stratégies de jumelages des communes ». Objectif : « capter des investissements privés directs » pour créer des emplois novateurs.
Autant le projet est original et mobilisateur des forces vives locales, autant la personnalité politique qui l’exprime s’inscrit dans la nouvelle vision projetée par l’avènement de la V è République. Laquelle augure d’un renouvellement des élites locales et nationales.
En plus des pratiques politiques en vogue, longtemps minées par les luttes interminables de clans. Voire, les « guerres de tranchées » entre politiciens naviguant au gré des météos politiques entre le PDG (ancien parti unique) et l’opposition depuis 1990.
Personnalité de premier plan et haut commis de l’État, reconnu pour sa longue expérience dans les arcanes de l’appareil républicain, Jean – Marie Maguéna a une réputation d’homme rigoureux et intègre appréciée au-delà des frontières nationales. Ses états de services édifient assurément sur sa stature impactante susceptible d’être capitalisée au profit de la ville de Mouila : Ambassadeur, Ministre plénipotentiaire, Ancien Vice-président de la Commission de la CEMAC à Bangui, Jean-Marie Maguéna est également un Manager rompu, jadis Directeur général de Air-Gabon, « le perroquet – vert ». On le voit, fort d’une si riche expérience, l’homme entame une reconversion professionnelle en politique au bénéfice des collectivités territoriales. Son souci affiché est de « servir le terroir » auquel le lient viscéralement les fibres les plus intimes de son être. En effet, il faut l’écouter silencieusement pour s’en convaincre :
« Ghassinga »par son clan maternel, il est le petit-fils de Kasse-Maviangu, ce notable « Mubanda » et figure historique de la première guerre mondiale (1914-1918) qui, au crépuscule de sa vie, et de retour de la « Grande guerre », s’était établie au dessus du Lac-Bleu, où seule la traversée en pirogue permettait d’y accéder.
Ce récit épique a fait une forte sensation à l’auditoire, représentatif de la riche diversité culturelle de la Douya – Onoye. Ce préalable à tout positionnement ayant été respecté, sa démarche s’est avérée judicieuse en vue de recréer un lien fort avec ces hommes et femmes influents établis comme auxiliaires de commandement.
« Son principal atout est sa virginité politique. Tous, nous le connaissons. Il n’a jamais été mêlé à la politique politicienne ici, encore moins impliqué dans les conflits personnels et entre les partis politiques » affirment les notables locaux à l’unisson.
Porte-voix de circonstance, Tâ – Nzi-Buass est formel et sans détour pour faire valoir cet avantage comparatif indéniable sur le terrain :
« Nous allons le soutenir à 100% pour en faire notre parlementaire et permettre à cette liste-là de figurer en pôle position pour le contrôle du Conseil municipal ».
En tout cas, accéder à la Chambre Haute du parlement bicaméral est son objectif politique assumé.
In fine, cette figure emblématique de la Diplomatie gabonaise des « années de gloire » a, incontestablement, le profil de l’emploi. Et la volonté de mobiliser son vaste « réseau » gouvernemental et diplomatique » pour hâter la revalorisation de « l’or bleu » du fleuve -Ngounié.