Après la première édition qui fut un coup de maître, Pauline Mvele, promotrice du Festival international du Cinéma, a annoncé, à l’occasion d’une conférence de presse tenue ce mardi 17 juin, le programme de la deuxième édition qui a pour thème : ‘’Cinéma et bonne gouvernance’’. Cette deuxième édition se tiendra du 22 au 29 juin, entre la Baie de Rois et l’Université Omar Bongo.
Trois Innovations cette année
S’il y a une deuxième édition, c’est qu’il y a eu une première qui a connu un franc succès. Cette deuxième édition du festival international du Cinéma enregistre cette année, trois innovations. Primo : le lieu, les festivaliers seront entre la Baie des Rois et l’Université Omar Bongo de Libreville, et ce, entre le 22 et 29 juin, Une édition qui ouvre ses portes à un concours d’art oratoire qui se tiendra dans le plus grand Temple du savoir du Gabon, ainsi qu’un Concours de Court métrage.

« Il est prévu également des sessions de renforcement de capacités et de réflexion à travers l’organisation de cinq master class, animés par les professionnels du cinéma d’ici et d’ailleurs», a souligné la promotrice du festival, Pauline Mvele Nambané, lors de la conférence de presse.
Né d’une volonté de deux structures, à savoir, l’Association Gabon Ciné doc et Clybe Nambane production, ce festival vise à créer et développer au Gabon « un évènement cinématographique et culturel, liant éducation à l’image, la promotion des droits humains, de la bonne gouvernance. Mais aussi, la liberté d’expression, à travers des projections de films et des ateliers de formations ».
Le cinéma Gabonais n’est pas marge, il est en marche
Organisme principal et public en matière de production cinématographique au Gabon, l’Institut de l’Image et du Son a réitéré son soutien au développement du cinéma au Gabon. « Nous ne nous contentons pas de préserver la mémoire, nous construisons l’avenir », a souligné Chancela Gningui, Conseiller du DG d’Igis. Profitant de cette rencontre avec la presse, elle a invité les pouvoirs publics et les mécènes à prendre au sérieux ce secteur, en finançant des projets, car, « le cinéma gabonais n’est pas en marge, il est en marche. Ce festival est une respiration. Une invitation à s’asseoir, à écouter, à comprendre et à imaginer. Il appartient aux jeunes de prendre la caméra comme on prend la parole ».
L’Institut Français, réitère son soutien
Comme à la précédente édition, l’Institut Français de Libreville a renouvelé son soutien à ce festival. Ce pour trois raisons, à savoir ; la redécouverte du patrimoine cinématographique africain, la portée militante et politique des œuvres projetées, et la professionnalisation des jeunes talents gabonais.
« Ce festival est autant une célébration du cinéma qu’un acte de liberté. Il ne s’agit pas seulement de redonner vie à des films oubliés, mais aussi d’ouvrir l’espace public à des débats sur des sujets politiques, sociaux, voire sanitaires qui concernent l’ensemble de la société », a déclaré Louise Lucas, Conseiller culturel de l’Institut Français.
Ayant pour ambition de devenir un rendez-vous incontournable au Gabon et même en Afrique, pour la promotrice «le festival entend s’installer durablement dans le paysage culturel gabonais». Parmi les projections phares de cette édition figures entre autres : Lumumba, de Raoul Peck, La Femme du Fossoyeur, d’Ahmed Ayderus Khadar (Étalon d’Or du FESPACO 2021), La République des Corrompus, de Salam Zampaligre, Cheikh Anta Diop de William Baye ou encore plusieurs classiques du cinéma gabonais comme Le Grand Blanc de Lambaréné et La Pierre de Mbigou.