Présenté comme un modèle de préservation écologique, le Gabon est en pole position des pays qui militent pour la préservation de l’écosystème naturel. Cependant, certains indélicats sapent l’action des autorités. C’est le cas d’une scierie installée illégalement à Mindoube, sanctuaire de cet écosystème le détruisant au jour le jour. Une situation que les autorités ne comptent pas laisser s’éterniser.
Par Sylvain Obame
C’est un spectacle désormais désolant que livre l’espace, autrefois occupé par la mangrove à Mindoube, dans le 5e arrondissement de Libreville. Une scierie s’y est illégalement installée et pour les besoins de son activité, elle occasionne la destruction de la mangrove.
Une situation qui a suscité la descente d’une délégation ministérielle conduite par le ministre de l’Environnement, Mays Mouissi, la ministre de la Mer, Laurence Ndong, et le Délégué spécial chargé de la commune de Libreville, Adrien Nguema Mba.
Les membres du gouvernement et le locataire de la Mairie centrale de Libreville ont pu constater avec inquiétude, l’occupation anarchique du site, marquée non seulement par l’installation illégale de la scierie, mais aussi par la présence d’habitations non autorisées.
Constat fait et avec les conséquences que causent la destruction de cette mangrove nécessaire à l’écosystème, provoquant par la même occasion des inondations récurrentes, le premier responsable de l’Environnement au Gabon a promis prendre des mesures drastiques. « Face à cette situation alarmante, j’ai réaffirmé ma détermination à agir fermement pour restaurer cet espace et protéger les populations riveraines », a-t-il indiqué sur sa page Facebook
La destruction de la mangrove a des conséquences lourdes sur l’écosystème, mais également sur l’érosion des sols. Cette descente de terrain des membres du gouvernement et du délégué spécial en charge de la commune de Libreville tombe à point nommé pour sensibiliser les riverains sur la nécessité de préserver l’environnement pour le bien de tous.