Pour cette première conférence de presse, le Porte-parole de la présidence de la République, Théophane Nzame Nze Biyoghe a abordé le tour des questions qui alimentent l’actualité du pays. Ainsi, il est passé de la dernière visite du Chef de l’Etat à Malabo, à la suspension de l’accord de partenariat de pêche entre le Gabon et l’Union Européenne, en passant par l’épineux problème des déguerpissements menés actuellement à Libreville, sans omettre la problématique de la SEEG.
Pour une conférence de presse inaugurale, la communication présidentielle a pris soin d’inviter la presque totalité de la presse locale et internationale. Ce jeudi 12 juin, pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître pour Théophane Nzame-Nze Biyoghe, le nouveau Conseiller spécial, Porte-parole de la présidence de la République. D’entrée de jeux, le Conseiller spécial de la première institution du pays est revenu sur l’agenda présidentiel, avec la dernière visite du président, Brice Clotaire Oligui Nguema à Malabo, en Guinée Equatoriale. Inutile de revenir sur ce dossier, les Gabonais étant déjà informé de la composition d’une commission pour dialoguer sur les différends entre les deux pays des Ile Mbanie, Conga et Cocotiers et de la frontière terrestre, selon le rendu de la Cour internationale de Justice. Tout comme, l’on sait que le Gabon a pris la décision de suspendre son accord de pêche avec l’Union Européenne. Un désaccord né d’un rapport de force gagnant par la partie européenne
SEEG, mission presqu’accomplie
S’agissant de la SEEG, l’administration provisoire mise à la porte récemment a été plutôt aménagée. Son travail a été apparemment bien fait, au regard de la diminution des délestages dans le Grand Libreville et ses environs. L’administration a mis en place des projets innovants portant sur la restructuration de l’aspect opérationnel.
Construire un cadre de vie digne
Le dossier brûlant, c’est l’opération de déguerpissement qui a cours actuellement à Libreville. Le projet de l’Etat de construire des bâtiments administratifs, de routes plus larges pour la fluidité de la circulation et des canalisations pour éviter les inondations, passe forcément par le déguerpissement des populations qui squattent certaines zones appartenant à l’Etat, malgré le fait que la méthode soit mise en cause. Le Porte-parole Théophane Nzame Nze Biyoghe rassure ; «ces projets répondent à des impératifs de modernisation urbaine, de lutte contre les inondations récurrentes à Libreville et de fluidification de la circulation dans la capitale».
Il a indiqué aussi que « les projets sus-indiqués ne visent en aucun cas à punir, mais plutôt à construire un cadre de vie digne et moderne pour tous». Et pour finir « «le président de la République est sensible aux réactions diverses de l’opinion nationale et qu’il suit très attentivement ce dossier et les services compétents sont à l’œuvre pour faire en sorte que les droits légitimes des compatriotes impactés soient pris en compte tout au long du processus en cours».
Une conférence de presse qui a porté tous ses fruits et permis d’édifier plusieurs Gabonais sur le bien-fondé des nombreux chantiers entrepris par le gouvernement.