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Affaire Mbanié, opération de déguerpissement à Libreville : Bilie By Nze outré

Silencieux jusque-là, l’affaire Mbanié dont la Guinée Équatoriale a été désigné propriétaire par la Cour international de Justice et l’opération de déguerpissement encours à Libreville ont poussé Alain Claude Bilie By Nze, ancien candidat à la dernière présidentielle et président de ‘’Ensemble pour le Gabon’’ à sortir de sa réserve. Si dans l’affaire Mbanié, il invite pour des raisons de souveraineté, Oligui Nguema à prendre la parole de manière solennelle sur le sujet, ce n’est pas le cas des déguerpis de Plaine Orety, Bilie By Nze où il s’est engagé à prendre trois avocats pour défendre le collectif des habitations détruites, tout en dénonçant la méthode du gouvernement.

 

 On n’a pas le droit de faire ça en 2025 à son propre peuple

 Alors qu’il s’était refusé de jouer le rôle de chroniqueur de l’actualité, Bilie By Nze n’a pas eu d’autres choix que de commenter ce qui fait l’actualité au Gabon. Devant la presse ce mercredi 10 juin et au lendemain de sa visite aux sinistrés de Plaine Orety, c’est un Bilie By Nze complètement anéanti face à une « détresse sans nom et jamais connue au Gabon », causée par une décision délibérée de l’Etat. « Là où étaient érigés des maisons, des commerces, des écoles et des cliniques privées, ils n’existent plus que ruines et désolations ».

Si pour le gouvernement, sur le site, il est prévu la construction de canaux et autres édifices administratifs, Bilie By Nze voit plutôt des vies détruites qui ne seront jamais reconstruites. « Les maisons que l’on casse, ce sont des vies que l’on brise. Dans ces maisons, des enfants sont nés, des anniversaires, des baptêmes et diplômes ont été célébrés. Il s’agit des vies brisées qu’on ne reconstruira pas.  Est-ce qu’on a le droit de faire ça en 2025 a son propre peuple ? », s’est-il interrogé

S’interrogeant sur l’urgence de ces casses et l’endroit choisi, pour Bilie By Nze, il ne s’agit pas de l’application de la loi, mais de la justice. Car, a-t-il été renseigné, plusieurs familles n’ont jamais été dédommagées, encore moins indemnisées. « J’ai été sur place, plusieurs familles n’ont jamais été concernées par le projet. Pourquoi cet amalgame ? Que cherche-t-on ? ». Face à une telle dérive qui met plusieurs familles dans le désarroi, son parti ‘’Ensemble pour le Gabon’’ et lui se sont engagés à prendre des avocats pour défendre les sinistrés. Avant de qualifier cette opération de ‘’punition collective’’.

Que le président de la République rende compte au peuple

Désormais propriétés de la Guinée Equatoriale, les îles Mbanié, Cocotiers et Konga ont occupé une place importante lors de cette rencontre avec la presse.  Et bien que le gouvernement et les experts gabonais du dossier aient communiqué dessus, pour Bilie By Nze, seule la prise de parole officielle d’Oligui Nguema peut mettre fin aux débats et aux spéculations. Avant de s’interroger sur la souveraineté du Gabon sur ces îles. « Que retient-on ? Est-ce que le drapeau du Gabon va continuer à flotter sur ces îles ? Quelles sont les parties gabonaises et équato-guinéennes qui vont négocier ? Et sur quelle base ont-elles été sélectionnées ? Quelle était l’urgence de la visite d’un président nouvellement élu chez un voisin avec qui vous avez un lourd contentieux ?  (…) Lorsqu’on a l’esprit l’étrange ingérence de la Guinée Equatoriale dans l’élection gabonaise, le verdict de la CIJ et la dernière visite d’Oligui à Malabo », les réponses sont vite trouvées. « Nous attendons une parole du président de la République, par ailleurs, chef du gouvernement. Il s’agit d’une question de souveraineté. C’est lui qui a été élu et c’est lui qui doit rendre compte ».

 

 

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