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Rossatanga; «Nous savons que nos frères de la Guinée savent que cette Convention de Bata a bien été signée le 12 septembre 1974 chez eux»

Avocat du Gabon, près la Cour Internationale de Justice (CIJ), concernant le différend opposant le Gabon à la Guinée-Equatoriale sur leurs frontières et de la souveraineté sur les îles Mbanié, Conga et Cocotiers, le Professeur Guy Rossatanga-Rignault, est revenu sur la décision de la CIJ devant les plus hautes autorités gabonaises. Afin de taire toutes spéculations et insinuations qui gravitent autour de cette décision de justice, l’homme de loi à fait toute la lumière sur le dossier.

Par Sydney Nkwele

Après que la Cour Internationale de Justice (CIJ) ait rendu son verdict le 19 mai dernier en faveur de la Guinée-Equatoriale sur le différend l’opposant au Gabon, au sujet de leurs frontières et de la souveraineté sur les îles Mbanié, Conga et Cocotiers, l’opinion nationale attendaient impatiemment les explications claires et précises sur cette décision de justice. Un exercice pédagogique qu’a su remplir, avec maestria le Professeur Guy Rossatanga-Rignault. C’est ce 28 mai 2025, devant les plus hautes autorités en tête desquelles, le Chef de l’État, S.E. Brice Clotaire Oligui Nguema, que le Professeur Guy Rossatanga-Rignault a présenté un plaidoyer digne d’un homme de loi sur ce dossier sensible.

D’entrée de jeu, l’homme de loi a tout d’abord mis un point d’honneur à rappeler que le litige ne se résume pas aux seules questions des îles Mbanie Cocotier et Conga, mais qu’il concerne également les délimitations terrestres et maritimes.

Alors que les deux Etats s’étaient engagés par le passé à trouver des solutions au litige qui les oppose depuis des décennies au moyen de la diplomatie, le  Professeur Guy Rossatanga-Rignault a tout bonnement fait de rappeler et pour mettre un terme à toute insinuation que, «l’option un terme à la recherche d’une solution diplomatique et donc de saisir la Cour internationale de Justice est le fait de la Guinée équatoriale, qui, saisira la Cour pour déclencher la procédure en mars 2021. Le Gabon n’a donc fait qu’y répondre».

Alors que la CIJ a rendu son verdict en faveur de la Guinée-Equatoriale sous la base de la Convention de 1900, ne reconnaissant pas de facto, la Convention de 1974 présentée par la partie gabonaise, le Professeur Rossatanga-Rignault, a  déclaré sans équivoque, que «Nous savons que nos frères de la Guinée savent que nous savons qu’ils savent que cette Convention de Bata a bien été signée le 12 septembre 1974 chez eux.». Une manière pour l’homme de loi de convoquer la vérité historique sur ce dossier.

S’agissant de la frontière maritime, la CIJ a renvoyé les parties à une négociation, mais pour ce qui est des trois îles discutées, la souveraineté est attribuée à la Guinée équatoriale, non sur la base d’un traité, mais au motif que l’Espagne y aurait exercé des actes de souveraineté à l’époque coloniale, la Guinée devenant ainsi l’État successeur.

Le Professeur Guy Rossatanga-Rignault a conclu son propos par une ouverture diplomatique pour concilier les deux parties qui partagent d’ailleurs des liens historiques forts. « Dans un esprit de compromis, les États restent souverains, au-delà de l’arrêt de la Cour, pour choisir ce qui correspond le mieux à leurs intérêts et aux impératifs catégoriques de fraternité et de paix.»

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