« One Capo », comme on le surnomme, vient une fois de plus d’user d’un style qui lui est propre, celui du caméléon, capable de changer de couleur pour mieux se fondre dans un paysage politique en perpétuelle recomposition. Après avoir démissionné et réintégré le Parti démocratique gabonais (PDG), respectivement en 2015 et 2021, ce dernier vient une fois de plus et de trop, de claquer la porte du PDG le 9 mai dernier. Mais à force de changer de couleurs, le caméléon « One Capo » n’a-t-il pas perdu son authenticité et sa crédibilité sur la scène politique nationale ?
Par Sydney Nkwele
C’est en compagnie d’une bonne fourchette des hiérarques du Parti démocratique gabonais (PDG), originaires de la province du Woleu-Ntem que celui que les Bitamois appellent affectueusement « One Capo » a revêtu à nouveau sa veste de caméléon. Faisant de la politique un art, l’homme fort du clan ‘’Essandone’’ de Bitam a décidé une fois de plus, de se positionner en direction du vent..
Pour mémoire, c’est en février 2015, un an avant l’élection présidentielle de 2016 que René Ndemezo’o Obiang quittait le PDG (parti au pouvoir à cette époque), pour rejoindre le camp du futur candidat à l’élection présidentielle de 2016 Jean Ping, soutenu, entre autres, par Jean Eyeghe Ndong et feu Vincent Essono Mengue. L’objectif étant de regrouper l’opposition trop dispersée à un an de l’élection présidentielle controversée de 2016. Six ans plus tard, le natif de Bitam réintègre le PDG. En 2021, il avale son ancien parti, Démocratie Nouvelle, pour rallier le PDG.
Et voilà que l’homme brille à nouveau par un style qui lui est propre, dans une énième manœuvre, René Ndemezo’o claque à nouveau la porte du PDG, en compagnie d’une bonne fourchette de hiérarques du parti, originaires du Woleu-Ntem.
Cet énième changement de veste de « One Capo » et de ses ‘’ camarades ‘’ démissionnaires illustre à merveille la réalité de la scène politique gabonaise, où les acteurs changent de costume pour s’adapter au contexte politique en vogue.
Cette énième démission du maître d’adaptation et opportuniste René Ndemezo’o Obiang traduit fidèlement la carrière politique du natif de Bitam. Une carrière politique caractérisée par des alliances et des trahisons pour s’assurer une survie politique.
Cependant, cette transhumance politique n’est pas sans risque pour ceux qui la pratiquent, car elle finit toujours par apporter le discrédit et le manque de crédibilité sur le landernau politique gabonais.