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Libreville dans le noir : le grand retour des délestages ?

Depuis deux jours, les habitants du Grand Libreville ont repris avec des vieilles habitudes, à savoir, acheter des bougies et autres moustiquos. Et pour cause, la capitale gabonaise est plongée dans le noir depuis deux jours (27 au 28 mai). Pour dame SEEG, cet énième incident serait la cause d’une panne majeure. Les habitants, las de ces délestages, dénoncent une situation devenue récurrente. La SEEG tente de rassurer, mais la colère monte.

Par LMA

Les deux dernières nuits ont été vécues comme un supplice par les habitants du Grand Libreville.  Entre colère, contenue pour le moment et exaspération ouverte, les habitants de Libreville, Akanda et Owendo se sont réveillés, une fois de plus, ce 29 mai dans l’obscurité, après une coupure survenue peu avant 2 heures du matin. Selon la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), un incident technique majeur a provoqué la perte de tous les moyens de production du Réseau Interconnecté de Libreville (RIC), causant une panne d’électricité généralisée dans le Grand Libreville. Les habitants ont, pour beaucoup, dû se rendre au travail sans électricité, entre ventilateurs muets, réfrigérateurs éteints, absence d’eau dans certains quartiers, manque de sommeil, les délestages ne sont plus une exception dans le Grand Libreville, mais une norme. Pour une caissière de la place : « On se lève fatigués, on travaille dans des conditions dégradées et pour quel rendement demandé ? On paie pour un service qui ne suit pas.»

Dans un communiqué publié sur ses réseaux sociaux aux premières heures de la première matinée, la SEEG a précisé que ses équipes techniques ont été  » promptement mobilisées » pour localiser le défaut et analyser les causes. Deux jours plus tard, la situation n’a toujours pas évolué et ce bien que ladite société se soit fendue en excuses comme à son habitude. Les dégâts économiques sont énormes. Entre perte des appareils électroménagers et dégradation des denrées alimentaires, la facture est salée pour le ménage.

Cet énième incident soulève à nouveau la question de la vétusté du réseau électrique, de la maintenance des installations, et de la capacité réelle de la SEEG à assurer une couverture stable et fiable dans la capitale gabonaise. Une problématique d’autant plus sensible que nous entrons dans la saison sèche, période historiquement marquée par une hausse de la consommation électrique et de l’étiage des cours d’eau de la Mbei et du Como, où sont implantés les deux barrages hydroélectriques qui alimentent le Grand Libreville.

Le comble dans cette affaire, ce nouvel incident survient alors que la nouvelle équipe vient de prendre ses fonctions.

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