Chaque 3 mai, la communauté internationale célèbre la Journée mondiale de la liberté de la presse. Cette année au Gabon, l’événement a été marqué par l’investiture du président de la République, mais également par le gain de 15 places qu’a gagné le Gabon dans le dernier ranking de Reporters sans frontières (RSF), publié le vendredi 2 mai 2025. Une progression significative justifiée par l’amélioration de la liberté de la presse durant les deux dernières années.
Par Sylvain Obame
Le samedi 3 mai, comme chaque année, la communauté internationale a célébré la Journée mondiale de la liberté de la presse. Au Gabon, cette célébration a certes été éclipsée par l’investiture du président de la République Brice Clotaire Oligui Nguema, mais il n’en demeure pas moins que l’événement a été marqué par le bon qualitatif que le pays a effectué dans le dernier ranking de Reporters sans frontières (RSF), publié le vendredi 2 mai 2025.
C’est un gain de 15 places que le Gabon a obtenu, passant de la 56ème place en 2024 à la 41ème place sur 180 pays, laissant de très loin derrière lui la première démocratie du monde à savoir les Etats-Unis qui sont relégués à la 57ème place.
Ce bond significatif se justifie par l’amélioration de la liberté de la presse ces deux dernières années. Selon RSF, les conditions d’exercice de la profession de journaliste au Gabon se sont sensiblement améliorées depuis le coup d’Etat de 2023 bien que des pratiques entachent encore le métier, à l’instar des intimidations.
Coïncidant avec la cérémonie d’investiture du président de la République Brice Clotaire Oligui Nguema, ce fait n’est pas dénué de sens. Cette coïncidence met en avant le rapport entre la presse et le pouvoir. Elle permet de rappeler à l’ex président de la Transition ses engagements, « n’ayez pas peur. La presse c’est le 4e pouvoir, nous allons vous rendre vos lettres de noblesse. Faites votre travail, faites-le bien ! », avait-il déclaré un 2 septembre 2023.