Bon élève en matière de collecte de sang, le Gabon connaît cependant des soucis dans la sécurisation de son système de transfusion sanguine. Véritable enjeu de santé publique, les autorités appellent à l’implication de tous, pour sécuriser le système transfusionnel gabonais.
Par Sylvain Obame
pSi l’on s’en tient au seuil minimal de 10 dons pour 1 000 habitants recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Gabon est présenté comme un bon élève. Car, comme l’a indiqué le directeur général du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), Jean Rémi Ossibadjouo, lors de l’ouverture des premières Journées nationales de la transfusion sanguine le 27 mai dernier, « en 2024, le pays a collecté 2. 317 poches de sang, soit 24 dons pour 1 000 habitants».
Bien que ces chiffres soient encourageants, beaucoup reste à faire. Situation qui a amené Jean François Ndongou, le président de l’Assemblée nationale de transition, a évoqué le renforcement du cadre juridique. Pour lui, le Parlement devrait «légiférer pour garantir un cadre juridique sécurisé».
Pour le parlementaire, des textes de lois devraient être mis en place pour encourager le don volontaire et gratuit, mais aussi organiser rigoureusement la collecte, la conservation et la distribution du sang, conformément aux standards internationaux.
Selon toujours ce dernier, le Parlement devrait jouer un rôle de veille et d’évaluation des politiques publiques en matière de santé, notamment dans le domaine de la transfusion.
Véritable enjeu de santé publique, la sécurisation de la transfusion sanguine ne peut « rester en marge des politiques sanitaires», comme l’a estimé le ministre de la Santé Adrien Mougougou.