Pyramid Medias Gabon

Baux administratif : Henri Claude Oyima ferme le robinet

Dans une note datée du 16 mai dernier, le ministre de l’Économie, des Finances, de la Dette et des Participations chargé de la Lutte contre la Vie chère, Henri Claude Oyima a annoncé la suspension immédiate du traitement et du paiement des baux administratifs, en raison de la forte augmentation des dépenses liées à la location des bâtiments par l’État. Une dépense qui pèse lourdement sur les finances publiques gabonaises. Cette mesure vise à maîtriser la dette et à renforcer la rigueur dans la gestion des fonds publics.

Par Sylvain Obame

Le Chef de l’État aurait manifestement misé sur le bon cheval pour remettre de l’ordre dans la gestion des fonds publics.  C’est du moins ce que laisse entrevoir les décisions fortes prises par le nouveau patron du ministère  de l’Économie, des Finances, de la Dette et des Participations chargé de la Lutte contre la Vie chère, Henri Claude Oyima. Le magnat de la finance gabonaise s’est donné pour mission de mettre fin à la gabegie dans la gestion des fonds publics.

Après des sommations faites aux responsables des administrations publiques et parapubliques  de faire parvenir à son département l’ensemble des documents liés  à leur gestion, le 16 mai dernier, Henri Claude Oyima a annoncé la suspension immédiate du traitement et du paiement des baux administratifs, en raison de la forte augmentation des dépenses liées à la location des bâtiments par l’État, qui pèsent lourdement sur les finances publiques gabonaises.

Il faut dire, comme l’indique la note publiée, qu’entre 2013 et 2025, la dépense annuelle de l’État pour les loyers administratifs est passée de 6,7 milliards FCFA à plus de 25 milliards FCFA, soit un bond vertigineux de 37,48 % par an en moyenne. Un constat amer qui a amené le nouveau patron du ministère de l’Economie à commanditer un audit complet dans le secteur.

Cette flambée vertigineuse, comme l’indique le ministre d’État, dans la note publiée, s’explique par bons nombres de raisons entre autres, la création anarchique d’entités administratives, l’absence de financement pour la réhabilitation des bâtiments publics, le manque de nouvelles constructions, ou encore la destruction de la Cité de la démocratie, qui abritait plusieurs institutions internationales. Sans oublier une « gestion peu orthodoxe des budgets alloués».

Afin donc de ramener l’ordre et la clarté dans un secteur qui a longtemps demeuré dans l’opacité absolue saignant à blanc les finances publiques, Henri-Claude Oyima a ordonné le gel de tous les traitements et paiements des baux administratifs, en attendant les  conclusions de l’audit complet sur les conditions d’attribution, de renouvellement et de conformité des contrats en cours.

author

Related Articles

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *