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Sablière/ menacé d’expulsion ; un  Collectif des jeunes opérateurs économiques gabonais appelle à l’arbitrage du Chef de l’État

Dans un contexte où les plus hautes autorités du pays invitent la jeunesse gabonaise à s’orienter vers l’entrepreneuriat afin de s’autonomiser, fort est de constater que ces jeunes qui ont décidé de prendre au mot les paroles des plus hautes autorités sont paradoxalement confrontés à des obstacles indépendamment de leur volonté d’entreprendre. La situation que vit actuellement la cinquantaine de membres du Collectif des Jeunes Opérateurs Économiques Gabonais de la Sablière l’illustre clairement. Menacés d’expulsion sous le regard indifférent de la délégation spéciale de la commune d’Akanda, ils en appellent à l’arbitrage du numéro 1 Gabonais.

Pour mémoire, les faits remonteraient bien avant le Coup de libération d’août 2023. Selon le Collectif, c’est sous le pouvoir déchu précisément en mars 2018, sous les ordres de l’ancienne première dame, Sylvia Bongo qu’il avait été ordonné de « casser et chasser » les jeunes gabonais exerçant des activités commerciales en bordure de la plage bien que « certains avaient obtenu des autorisations des autorités compétentes de construire des cabanes commerciales en bois en bordure de mer, afin de sécuriser le matériel de commerce contre le vol et la spoliation, tout en respectant l’environnement » comme l’indique le collectif.

Ayant repris leurs activités sous l’ère de la Transition après  avoir adressé un courrier au délégué spécial afin de reprendre leurs activités, ces jeunes débrouillards assurent n’avoir jamais reçu d’avis défavorable, ce qui a conforté leurs motivations de reprendre leurs activités.

Cependant, depuis mars 2024, comme sous le régime déchu, ces jeunes  sont sous la menace de déguerpissement ce qui les a amenés à adresser une correspondance au Délégué Spécial de la commune d’Akanda pour une clarification sur la situation qu’ils traversent.

Bien qu’étant en attente de la réponse de la municipalité, le 15 mars 2025, sans aucune explication la police municipale aurait procédé à la démolition de toutes leurs installations manu militari, sous les prétendus ordres du Chef de l’État.

Face à ce qui s’apparente à de l’abus de pouvoir, le collectif a sollicité l’arbitrage du Chef de l’État dans cette affaire. Wait and see.

 

 

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