Le besoin exacerbé des Gabonais de rompre avec une longue période de 56 ans du régime Bongo et d’espérer un véritable et profond renouveau, sont certainement les raisons qui ont fait de Joseph Lapensée Essingone, la grande surprise de ce scrutin présidentiel. Méconnu de la sphère politique nationale notamment, en raison de sa résidence prolongée en Europe, il a su séduire l’électorat par son parcours professionnel impressionnant, mais surtout par son projet de société, qui a vraisemblablement captivé les Gabonais au regard des résultats provisoires.
Par Sylvain Obame
C’est depuis Londres que le natif de Moyen Ogooué avait décidé de se lancer dans la course au fauteuil présidentiel, s’affirmant comme le « candidat de la rupture et du rassemblement ».
C’est visiblement son projet qui a séduit les Gabonais lors de son passage à l’émission ‘’Un candidat un projet’’ et sur d’autres plateaux, ainsi que lors de ses différents meetings. Il a affiché sa volonté de rompre avec les pratiques du passé tout en unissant les Gabonais.
Il a critiqué la corruption et la mauvaise gouvernance qui ont marqué les décennies précédentes, promettant une gestion plus équitable et transparente des ressources nationales.
Mais au-delà de tout, c’est certainement son ambition de rompre avec le système Bongo-PDG, qui lui a permis de grignoter des voix à des figures bien établies comme Alain Claude Billie by Nze, ou encore, le Dr Germain Iloko Bousengui.
Véritable grande surprise de cette élection présidentielle, bien que relativement inconnu du grand public, le cadre de la direction générale des Impôts, a bénéficié du soutien de nombreux Gabonais désireux de voir un changement tangible et surtout par la classe politique traditionnelle et les figures du PDG toujours dans les arcanes du pouvoir.
En véritable outsider, Joseph Lapensée Essingone, a su se démarquer du lot et fait ainsi une entrée fracassante sur la scène politique nationale.
Le natif du Moyen Ogooué a fait sa carrière dans le milieu du fics gabonais, où, il a gravi les échelons à la direction générale des Impôts. Au moment où il a été déclaré troisième à cette élection président du 12 avril, avec 0,56 % des voix, il est chef de service adjoint à la direction générale des Impôts.
