Le 11 avril dernier marquait le dernier délai accordé par la FIFA pour que l’État gabonais via la Fédération gabonaise de football (FEGAFOOT) s’acquitte de sa dette auprès de l’ancien sélectionneur national Patrice Neveu à qui elle doit 340 millions de francs CFA pour licenciement abusif. La partie gabonaise explique les raisons du non-respect du délai accordé par la FIFA, mais tout compte fait le dernier mot revient à l’institution internationale du football.
Par Sydney Nkwele
Pour mémoire, le 12 septembre 2023, le Gabon évinçait le technicien français Patrice Neveu de son poste de sélectionneur national des Panthères et pourtant encore sous contrat, ce que ce dernier avait jugé de licenciement abusif. Il avait par la suite porté l’affaire devant la FIFA qui dans un verdict prononcé le 23 avril 2024 avait sommé le Gabon de payer 340 millions de francs CFA à Neveu pour rupture abusive de contrat, mais Libreville a longtemps fait la sourde oreille.
Dans un ultime avertissement, la FIFA a accordé à l’État Gabonais jusqu’au 11 avril dernier un dernier délai pour payer le technicien français, ce qui n’a visiblement pas été fait. « Le Gabon avait l’obligation de payer à notre client au plus tard le 11 avril 2025 la somme de 522 000 euros. Malheureusement, au 11 avril 2025, ledit montant n’a pas été transféré dans le compte bancaire de notre client. Vendredi 11 avril, nous avons donc saisi la FIFA pour leur faire part de la situation. Il appartient désormais à l’instance faîtière du football mondial de trancher » indique Maître Christophe Bertrand, l’avocat de Patrice Neveu.
Pour sa part, l’État Gabonais via le ministère des Sports se bat comme un beau petit diable pour mettre les fonds à disposition.
Tout compte fait, le dernier mot revient à la FIFA. Le Gabon pourrait se voir retirer des points gagnés sur le terrain lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2026.
