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Élaboration des textes pour la 5e République : les magistrats ‘’paresseux’’, vont-ils s’exécuter sans broncher ?

Le bras de fer entre les magistrats et les autorités en place est loin de voir son épilogue. Déjà que les magistrats dénoncent le qualificatif de « paresseux » à leur égard lors du passage de Brice Clotaire Oligui Nguema à l’émission « Un candidat, un projet » à quelques jours avant du scrutin présidentiel, mais avec le récent discours du président élu, devant le personnel de la présidence, où il a indiqué le travail acharné qui attend les hommes de lois dans l’élaboration de nouveaux textes devant aboutir à la 5e République, ces derniers  vont-ils s’exécuter sans broncher ?

Par Sylvain Obame

Sous l’ère de la Transition, les relations entre les hommes en toges et les autorités n’ont jamais été un long fleuve tranquille. Le Syndicat des magistrats du Gabon (Synamag) a plusieurs fois dénoncé un mépris et une indifférence face à leurs revendications pourtant légitime : des meilleures conditions de vie et de travail pour une justice indépendante. Ce que Landry Abaga Essono a souvent martelé : « les magistrats ne réclament pas seulement de meilleures conditions de vie, mais aussi de travail ».

Il faut dire que les magistrats ont toujours dénoncé des conditions de travail d’un autre âge : tribunaux délabrés, un palais de justice inachevé et le cas emblématique du Tribunal de Ntoum, inauguré en grande pompe, mais fermé aux usagers.

Face au mutisme des autorités de la transition, les magistrats ont eu recours aux mouvements de grève pour avoir gain de cause, ce qui manifestement n’a jamais porté de fruits, laissant ainsi la grogne de magistrats couver.

Récemment, lors de la traditionnelle montée des couleurs le 14 avril dernier, deux jours après le scrutin présidentiel, qui a mis un terme à la Transition, le président élu, a, lors de son discours devant le personnel de la présidence, profité pour indiquer aux hommes de lois le travail ardu qui les attend dans l’élaboration des nouveaux textes de lois. « J’aurai besoin de tous les magistrats parce que la 5e République que nous appelons de tous nos vœux a supprimé poste de Premier ministre, donc il faut mettre des textes en place. C’est plus de 1006 textes à mettre en place au cours de la première année ». Mais face aux tensions qui subsistent entre les magistrats et les autorités, les hommes de lois vont-ils s’exécuter sans pour autant broncher ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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