C’est à la faveur d’un point de presse tenu récemment que les employés de la société PESCHAUD Gabon sont montés au créneau. Ils dénoncent le mauvais traitement de la part de leur employeur suite à la surpression de leur prime de chantier principalement. Des propos et allégations que la direction de Peschaud Gabon a démenti quelques jours plus tard, en annonçant des poursuites en justice contre le collectif des marins pour propos jugés diffamatoires.
Par Sydney Nkwele
Le torchon brûle entre les employés et la direction de PESCHAUD Gabon, filiale du géant PESCHAUD International.
Dans une récente déclaration de presse, les employés de PESCHAUD Gabon ont dénoncé plusieurs abus de la part de leur employeur, entre autres, la suppression de la « prime de chantier » d’un montant de 6 000 FCFA, la disparition des contrats d’engagement maritime, des modifications unilatérales des congés, et la présence de personnels étrangers non habilités.
Au cours de leur déclaration, le collectif des marins a également pointé du doigt l’inaction des autorités compétentes, sollicitées pour la résolution de cette crise au sein de la boîte.
Face donc à l’inaction de la délégation provinciale des affaires maritimes, les marins ont décidé de porter leurs revendications vers les plus hautes autorités,« Nous demandons l’intervention des plus hautes autorités afin qu’une solution rapide et durable soit trouvée. Nous ne pouvons plus continuer à vivre dans ces conditions, » a déclaré un des porte-paroles des marins.
De son côté, quelques jours après la sortie médiatique de ses employés, la Direction de PESCHAUD Gabon est revenu sur les propos et allégations avancés par les marins. C’est sous la houlette du directeur résident, Edouard Sanguinetti que la société a démenti les allégations et propos des marins qu’elle qualifie de « propos mensongers ». « Nous tenons à préciser que les propos dudit collectif relayés par la presse sont infondés et diffamatoires. Respectueux des lois sociales et maritime, PESCHAUD Gabon ne se reconnaît pas dans ces accusations » renseigne le communiqué.
Face à ce qu’elle considère comme des « propos mensongers » ayant pour objectif de nuire à son image et son intégrité, la société de logistique se réserve le droit d’ester en justice les responsables de ces propos, afin de préserver l’image de l’entreprise.
Elle a par ailleurs rassuré ses nombreux clients, partenaires et collaborateurs.
« Nous restons attachés à un climat social sain, basé sur le dialogue social et la responsabilité partagée. » conclu le communiqué de presse.
Les autorités compétentes sont appelées à ramener la sérénité au sein de cette entreprise de logistique afin que les employés et la direction fument le calumet de la paix.