C’est à la faveur d’une vidéo abondamment diffusée sur les réseaux sociaux de la supposée arrestation du Directeur général de la Marine marchande, Jean Cruz Lessagui que la crise qui secoue la Direction générale de la Marine marchande, a été rendue publique. Deux jours durant, le personnel de la Marine marchande, précisément les femmes issues du ‘’ Collectif les femmes V ‘’ ont observé un mouvement de grève en rapport au non paiement d’arriérés de la prime. Une situation qui a amené le DG de la Marine marchande à réagir rapidement, en tenant une réunion avec ses directeurs techniques, le 18 mars.
Par S.O
Il a fallu qu’une vidéo de la supposée arrestation du DG de la Marine marchande soit véhiculée sur les réseaux sociaux, pour que la crise qui secoue la Direction générale de la Marine marchande soit connue.
Deux jours durant, le personnel de la Marine marchande, précisément les femmes issues du ‘’ Collectif les femmes V ‘’ ont observé un mouvement de grève en rapport au non paiement de 14 trimestres de la prime de rendement et 2 trimestres de frais de visite. La présidente du Collectif des femmes V, Florenska Licket dénonce le mutisme de la direction générale face aux revendications des employés. « Nous avons fait confiance au directeur général en lui accordant du temps pour voir plus clair dans la situation. Mais nous sommes en mars, et rien n’a changé. Nous sommes devenus des épaves au fond de l’océan, nous avons besoin de remonter à la surface » s’indigne la présidente du Collectif des femmes V.
Face à ce mouvement spontané du Collectif des femmes V, le Directeur général de la Marine marchande, s’est exprimé en ces termes. « Nous avons été surpris lundi dernier par ce mouvement que je ne qualifierai pas de grève, parce qu’il n y’a pas eu de préavis. Je partage avec vous vos préoccupations, mais ne tuons pas les poules et ses œufs. Avec mes directeurs techniques nous avons compris les positionnements des uns et des autres. Nous réfléchissons sur comment parvenir à régler efficacement les problèmes posés par les agents. Le 26 mars prochain, nous tiendrons une rencontre au cours de laquelle nous discuterons des solutions envisageables pour apaiser les tensions »
Par ailleurs le DG de la Marine marchande a rappelé la responsabilité de tous quand à l’image que renvoie des mouvements d’humeur sur l’image de l’institution. « Notre institution a longtemps souffert d’une image écornée. Nous devons éviter de fragiliser davantage notre crédibilité en agissant de manière précipitée», a-t-il déclaré.
Exaspérés par des promesses qui tardent à être concrétisées, les grévistes veulent désormais passer à la caisse, comme le confie Florenska Licket, « Nous avons été patients. Depuis sept mois, nous sommes dans l’attente d’un retour favorable. La direction avait promis de nous contenter avant la fin du mois de janvier 2025. Les délais ont largement été dépassés. Nous estimons qu’il est temps de trouver une issue à nos préoccupations ».
