Le 5 février, les autorités de la transition ont officiellement procédé à la signature de contrat de mise en concession de la Compagnie nationale de navigation avec le groupe Ebomaf. Avec cette signature le groupe a désormais la charge de gestion de cette entité pour une durée de 20 ans. Le retard de cette signature de concessionnaire a été récemment à l’origine d’un mouvement d’humeur du personnel de la CNNII, qui réclamait le paiement de 19 mois d’impayés de salaires.
C’est à l’occasion de la passation de charge le 05 février dernier entre le directeur sortant et le rentrant de la CNNII que les ministres des Transports et celui des Comptes publics, ont officialisé la signature de ce contrat de mise en concession de la Compagnie nationale de navigation intérieure et internationale (CNNII) au profit du groupe Ebomaf, pour une durée de 20 ans.
Il faut dire que le début de cette mise en concession dure depuis un an déjà. Le groupe Ebomaf, déjà spécialisé dans le domaine du BTP et de l’aviation, a pour ambition de remettre sur les rails l’armement national. Faut-il le rappeler, depuis
près de 10 ans déjà, la CNNII nage en eaux troubles avec plusieurs mois d’impayés de salaires au personnel et d’une absence criarde d’infrastructures.
Cette mise en concession s’inscrit donc dans le cadre des instructions de Brice Clotaire Oligui Nguema. «Le président de la Transition m’a donné la mission d’effectuer la transition de la CNNII vers Ebomaf. Aujourd’hui, on en arrive à faire cette passation», a souligné Ghislain Moussavou Moussavou directeur général sortant de la CNNII.
Pour Marie Sylvie Mistoul Ntchorere, la nouvelle patronne de la CNNII, il s’agit d’assurer un avenir plus dynamique et performant à la compagnie.
De son côté, pour entrer en action, le groupe Ebomaf n’attendait que la signature de cette mise en concession. Dans le cadre de cette mise en concession, le groupe ambitionne de moderniser les infrastructures portuaires et d’améliorer les services de transport maritime dans le pays. Il faut dire qu’avec le CNNII en difficulté, cette situation a plongé les usagers dans le désarroi, avec les hausses de prix de billets des compagnies privées. Reste maintenant à savoir si cette concession va permettre à l’armement national de retrouver ses lettres de noblesse. Mais aussi mettre en place une grille tarifaire des billets plus raisonnable.
