Tout ou presque est dit sur la situation grave que vivent les consommateurs en termes de fournitures d’eau et de l’électricité. Mais personne ne détient réellement la réalité des faits. Pourquoi cette résurgence des coupures ? Comment la Seeg procède ces délestages? Et jusqu’à quand cela va perdurer?
Par Junior Akoma
Autant de questions qui demeurent aujourd’hui sans réponses. La bonne information fait ainsi place aux spéculations. C’est à croire que la société d’énergie et d’eau du Gabon a décidé, après l’eau et l’électricité, de couper aussi la communication sur l’enfer que vivent les populations, ces dernières semaines.
Pas un seul programme de délestages clairement mis à la disposition des consommateurs pour que ces derniers prennent au moins des dispositions pour éviter plus de dégâts sur leurs différents appareils ménagers.
C’est lundi dernier, lors de l’audience que le chef de l’État a accordée, entre autres, au ministre de l’énergie, Dr Séraphin Akure Davain, que l’opinion a appris qu’une structure dédiée sera mise à contribution dans l’urgence, « afin de combler le gap dans la fourniture de l’électricité à travers la capitale Libreville ».
Ce travail commence quand? Motus et bouche cousue. Même quand il faut communiquer pour le grand public sur la grosse et insupportable coupure du 2 février dernier, qui a mis presque toute la province de l’Estuaire dans le noir, la Seeg fait dans le service minimum de la communication.
Qui est mieux placée que cette entreprise pour bien informer les consommateurs désespérés ? Le gouvernement est-il aussi devenu si impuissant qu’il ne peut pas demander à la Seeg de respecter la clientèle en l’informant systématiquement sur les multiples incidents énergétiques qu’elle subit ?
En prenant ses fonctions, le tout premier directeur général de la Seeg, sous l’ère CTRI, avait bien commencé en présentant aux médias les difficultés que rencontre l’entreprise. À cet effet, une opération de contrôle des compteurs d’électricité avait même démarré au nord de Libreville. C’était juste pour un laps de temps. Et tout est brusquement redevenu opaque.
À qui profite ce long silence ? Là gît le lièvre.