Pyramid Medias Gabon

Perenco rachète les parts de l’État dans Rougier : le géant pétrolier franco-britannique désormais dans le secteur forestier

Véritable coup de maître, le groupe pétrolier franco-britanniques Perenco, acteur majeur du secteur pétrolier au Gabon, vient d’acquérir 35% de parts détenues par la Caisse des dépôts et de consignations  (CDC)  dans Rougier International Afrique. Avec, à la clé, 895 000 hectares de forêts, Perenco Gabon devient un des  acteurs majeurs du secteur forestier au Gabon.

Sylvain Obame

C’est à hauteur de 35% que le groupe franco-britanniques Perenco vient de reprendre les parts de l’Etat gabonais dans le  capital de Rougier International Afrique.  C’est près de 900 000 hectares de forêts produisant annuellement environ 300 000 m³ de grumes que le géant pétrolier franco-britannique a acquis.

Installé au  Gabon depuis plus de 31 ans avec près de 50 champs pétroliers  pétroliers dont près de 60% en off-shore et 40% en on-shore, Perenco tire essentiellement ses profits  de son exploitation pétrolière.

Dans un contexte mondial  où les énergies fossiles sont entrain d’être remplacées par des nouvelles sources d’énergie, plus propres, respectant l’environnement, mais aussi dans un souci de réduire sa dépendance à l’or noir et diversifier ses sources de revenue, le géant pétrolier Perenco a racheté les parts de l’État gabonais au capital de Rougier International Afrique, leader africain du bois, implanté au Gabon depuis 1952.

Toutefois, des inquiétudes subsistent sur la gestion environnementale de cette acquisition forestière par Perenco qui dans le passé a été entachée par des affaires de pollution de l’environnement. L’entreprise franco- britannique devra donc démontrer sa capacité à gérer durablement ces nouvelles ressources forestières.

Le rachat des parts gabonaises par Perenco suscite des interrogations et des inquiétudes auprès de l’opinion. La vente de la participation étatique dans Rougier sème le doute dans un contexte où la stratégie étatique actuelle est de reprendre en main les secteurs clés de l’économie gabonaise. En plus de cela, une véritable opacité plane autour de cette opération de rachat, aucun chiffre n’a été communiqué quant au montant de la transaction.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

author

Related Articles

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *