Pyramid Medias Gabon

PDG: diviseur, divisé !

Depuis la tenue de son 13ème Congrès extraordinaire, le Parti démocratique gabonais se trouve désormais avec deux présidents.

Par Junior Akoma

Diviser pour mieux régner, telle a toujours été l’une des pratiques usitée par le Parti démocratique gabonais au pouvoir pendant 56 ans, pour mieux asseoir son pouvoir.
Sous le parti unique triomphant, ce parti s’est illustré par les actes de division, au point qu’il arrivait toujours à détruire dans l’embryon, toute velléité de création d’une organisation alternative à sa mauvaise gouvernance. Mieux, même les couples ont volé en éclats pour peu que le mari rechigne à libérer sa femme d’aller se faire enrôler dans un groupe d’animation politique.
C’est avec le retour du pluralisme politique au Gabon, en 1990, que cette politique de « diviser pour mieux régner » a atteint son paroxysme. En effet, plusieurs stratagèmes ont été mis en place: achat des consciences, entrisme et autres manipulations ont sérieusement miné tout parti qui pouvait avoir le vent en poupe, notamment les partis de l’opposition.

 Du Morena, à l’USG, en passant par le PGP et autres UPG, le parti démocratique gabonais n’a pas lésiné sur les moyens pour détruire de l’intérieur ces différents partis. Même certains partis alliés en ont eu pour leur grade. Tous décapités. Résultat, suite à la mort, le 8 juin 2009, du fondateur du parti, Omar Bongo, les Gabonais ont dû faire avec les anciens membres du PDG passés à l’opposition pour constituer une alternative au PDG. C’est que l’opposition originelle était réduite à sa simple expression.

Que ce parti compte aujourd’hui  deux tendances avec d’un côté : Blaise Louembe (Ogooue-Lolo) et de l’autre: Ali Akbar Onanga Y’Obegue (Haut-Ogooue) ne conforte pas seulement l’assertion d’un ancien hiérarque, à savoir: le PDG s’appuie sur deux jambes: « une du Haut-Ogooue et l’autre de l’Ogooue-Lolo ». La situation actuelle du PDG démontre parfaitement les tumultes qui secouent ce parti depuis qu’il a été chassé du pouvoir. Lui qui n’a jamais connu l’opposition.

Cette division du PDG en interne est aussi le symbole d’un retour à l’envoyeur : le plus grand diviseur des partis politiques se trouve lui-même aujourd’hui divisé.

author

Related Articles

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *