A l’instar de plusieurs « camarades du parti de masse » qui lui sont restés fidèles, Ali Bongo Ondimba a récemment contesté la mise en place du nouveau bureau du Parti démocratique gabonais (PDG) qui a été mis en place lors du 13e congrès du PDG il y’a deux semaines.
Par Sydney Nkwele
Le mercredi 30 janvier, au cours d’une déclaration publique et à un jour de l’organisation du 13e congrès du Parti démocratique gabonais (PDG), une branche dissidente du Parti, composée d’Ali Akbar Onanga, Francis Nkea Nzigue, Arthur Benga Ndjeme et Léon Mesmin Kodongo avaient critiqué ouvertement le fonctionnement du directoire provisoire du Parti.
Les quatre dissidents s’étaient lancés dans une diatribe contre leurs camarades du directoire provisoire à qui ils reprochaient entre autre, d’avoir illégalement destitué le « distingué camarade président » Ali Bongo Ondimba.
« (…) le directoire provisoire a non seulement oser annoncer la destitution du distingué camarade président Ali Bongo Ondimba et s’est également arroge le droit de nommer le nouveau responsable »
Un fait qu’Ali Bongo Ondimba, reclus dans sa villa n’a manifestement pas apprécié également. L’ex chef du « parti de masse » est soudainement devenu « un homme du passé » comme l’a signifié l’un de ses anciens fidèles du Parti lors d’une interview accordée à nos confrères de ‘’Gabon Media Time’’.
Tout comme Ali Akbar Onanga, Francis Nkea Nzigue, Arthur Benga Ndjeme et Léon Mesmin Kodongo, pour Ali Bongo Ondimba, la nomination du nouveau bureau du PDG est illégale. Tout cela est contraire aux textes du parti. Moi seul pouvais convoquer ce congrès» a-t-il déclaré lors de son interview accordée à Jeune Afrique récemment.
Se sentant roulé dans la boue, par ses « camarades » jadis ses indéfectibles, Ali Bongo affirme, « J’avais donné mes instructions aux responsables qui sont venus me voir ‘’je continuais à diriger le PDG, avec un adjoint dans un rôle exécutif’’ ils sont sortis de chez moi, se sont rués au Palais, voilà le résultat…»
La rencontre qui rassemblait certains membres exécutifs du comité permanent et du conseil consultatif des sages avec le « distingué camarade président » Ali Bongo Ondimba et qui avait officiellement pour but de prendre les nouvelles de son état de santé avait vraisemblablement servi à le mettre sur la touche à son insu.
Le « Parti de masse » semble se diriger vers une scission avec d’une part les partisans du nouveau bureau du PDG dirigé par Blaise Louembe et d’autre part les fidèles et indéfectibles d’Ali Bongo Ondimba, « candidat naturel » du PDG.
