Début janvier 2025, une catastrophe imminente : l’effondrement du pont clé à 35 km de Moabi.
Correspondance locale de Landry Mokambo
Le mois de janvier 2025 a marqué un tournant tragique pour les habitants du village de Moukoko Mbaka, situé à 35 km de Moabi, le chef-lieu du département de la Douigny. L’effondrement d’un pont majeur, reliant la localité à la ville voisine, a plongé le village dans une crise profonde, exacerbant la précarité des infrastructures routières déjà dans un état déplorable. Ce pont, qui servait de voie principale pour la circulation des biens et des personnes, est désormais hors d’usage, rendant la traversée du secteur extrêmement dangereuse.
L’effondrement de ce pont au début de l’année 2025 a amplifié une série de difficultés déjà présentes : éboulements fréquents, bourbiers et chutes d’arbres. Ces événements ont rendu la route impraticable et ont condamné les habitants à une vie d’isolement chronique. En conséquence, les populations de Moukoko Mbaka sont confrontées à un exode massif, de nombreux habitants cherchant à fuir vers des zones mieux connectées et disposant de meilleures infrastructures.
L’accès aux services de base est devenu une véritable épreuve. Les écoles locales fonctionnent difficilement faute d’enseignants, qui, effrayés par les dangers de la route, refusent d’y travailler. Le dispensaire, quant à lui, reste largement inopérant, sans personnel pour gérer les besoins de santé urgents. La situation sanitaire se détériore rapidement, alors que les habitants, déjà fragilisés, sont confrontés à l’absence de soins médicaux essentiels.
Les retards administratifs s’accumulent également, et les enfants sont privés de leurs droits fondamentaux, comme les déclarations de naissance, du fait de l’impossibilité de rejoindre les autorités compétentes. Alors que les promesses des autorités restent lettre morte, les habitants de Moukoko Mbaka se retrouvent dans une impasse.
Ce désastre met en lumière l’incapacité des autorités locales et des exploitants forestiers à gérer efficacement les infrastructures routières, pourtant vitales pour la survie de la communauté. À la lumière de cette crise, une question demeure : quand les dirigeants de la Douigny et de Moabi agiront-ils enfin pour restaurer les infrastructures et offrir une réponse à la détresse des citoyens? Il est désormais urgent de prendre des mesures concrètes pour rétablir l’accès aux services essentiels et éviter un effondrement total de la situation.