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Le leadership gabonais sur fond d’épilogue de la transition

L’altitude du président du comité national olympique récemment à Ndjamena, lors de l’assemblée générale élèctive de l’association des comités nationaux olympiques d’Afrique (ACNOA) dénoterait d’une cacophonie bien au-delà des usages diplomatiques. Un coup d’arrêt s’impose à contrario, face à cette véritable ambivalence qui ne remet nullement en cause le savoir-faire mais encore, l’expertise gabonaise sur la scène internationale.

Par Patrick Bibang Journaliste

La décision de Crésant Pambo de se retirer de la course à la présidence de l’ACNOA face au Tchadien Idriss Dokony Adiker d’une part et d’autre part, celle de mettre un véto sur la candidature au poste de secrétaire général de l’ACNOA de son plus proche collaborateur ne saurait demeurer inavouée et personnelle. Rien en revanche ne permet encore d’affirmer que le président du CNOG appliquait les textes pour pallier à un éventuel vice de forme du secrétaire général, José Walter Foula. Le Gouvernement devrait il donner son blanc-seing pour une candidature à un poste aussi prestigieux comme ce fut le cas pour l’élèction au poste de directeur général de l’agence pour la sécurité de la navigation aérienne (ASECNA) ? Ou même du retrait de notre candidature au profit de celle de l’Egypte au poste de secrétaire général de l’organisation des Nations-Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ?

Le pays doit néanmoins bien heureusement encore sa fierté à une diplomatie agissante. Il est vrai qu’au plan politique, le départ de Jean Ping de la commission de l’union africaine  ajouté à celui de l’anvien premier ministre Daniel Ona Ondo à la présidence de la commission de la communauté économique et monétaire de l’Afrisue centrale feraient croire à la fin d’une époque. Que nenni !

Si le docteur Anne-Marie Antchouey Ambourhouet a été portée à Dakar à la tête de l’Académie Africaine des Sciences Sociales et Religieuses, la juriste Yvette Ngwévilot Rékangalt est à la présidente de l’institut international de médiation d’arbitrage et de médiation. Jean Jacques Massima Mandji est le Représentant de l’Union internationale des Télécommunications pour la région de l’ Afrique centrale et Madagascar. Mais le plus en vue est sans conteste Parfait Onanga-Anyanga. Le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau des Nations Unies auprès de l’Union africaine était depuis 2019, Envoyé spécial du Secrétaire général pour la Corne de l’Afrique.

Avant cela, il était déjà Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU et Chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA).  Parfait Onanga a aussi été Coordonnateur de la réponse du siège de l’ONU à la crise de Boko Haram, Représentant spécial du Secrétaire général pour le Burundi et Chef du Bureau des Nations Unies dans le pays.  Prospère Nzo’o Minto’o est depuis peu directeur général de l’agence pour la sécurité de la navigation aérienne (ASECNA). Précédemment directeur régional du bureau de l’organisation de l’aviation civile internationale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, il a été élu à l’issue de la 74e réunion du comité des ministres le 27 septembre dernier. L’ancien directeur de la filiale du groupe panafricain Ecobank, Désiré Guédon dirige quant-à lui le groupe de la banque africaine de développement (BAD), tout en étant administrateur du bureau représentant huit pays d’Afrique de l’ouest, du centre et de l’océan indien.

Le sport n’est pas en reste, si par le passé le général Guy Charles Mandji de regrettée mémoire avait siégé, de longues années durant à Bruxelles au sein du comité international du sport militaire (CISM), Frédéric Ngoumba Nzamba, inspecteur principal en gestion des télécommunications à la retraite est Délégué Technique de la fédération internationale de basket-ball (FIBA). En Football, le président de la fédération gabonaise de football Pierre Alain Mounguengui  a presque gravi tous les échelons. L’ancien arbitre international, natif de Mougoutsi est à son second mandat au comité exécutif de la confédération africaine de football. Autre exemplarité notoire à la confédération africaine de football, Serge Arnaud Assume, chef de service-adjoint compétition U17 et U20.

Maître Jean Claude Ndjimbi est le seul africain dont l’expertise est avérée à la fédération internationale de judo. La commission d’arbitrage de l’union africaine de judo lui a récemment fait honneur à Dakar après sa désignation comme Superviseur d’arbitres de judo à l’échelon mondial. Longtemps considéré comme étant le fils spirituel du père de la médecine sportive africaine, feu le professeur Antoine Constant Roux, le Docteur Henri Nsie Obame est le nouveau vice-président de l’union africaine de médecine du sport. Son élection  le 16 janvier dernier au Caire couronne ainsi 30 ans de carrière.

 Au delà des divergences avec la tutelle, à propos de la mise en place d’une académie gabonaise des arts traditionnels martiaux sino-vietnamien, maître Alain Nziengui Iwangou garde une haute main sur la confédération africaine de Self défense, tout en étant expert international zone Afrique en Tonfa. Lui qui préside toujours aux destinées de la fédération gabonaise de Krav-Maga, Tonfa sécurité, Ju-jitsu, Quand Ki Do, Self défense et Close combat. Après 12 années à la présidence de la fédération gabonaise de Kick-boxing, Eric Ella préside aux destinées de la fédération africaine de boxe arabe, cumulativement avec les fonctions de  vice-président de la fédération mondiale de la discipline. La promotion de cette discipline reste son crédo majeur, à l’instar du Shian Mamvoumbi Mombo Wapatcha, élevé au niveau de Penseur du karaté-do japonais du shihankaï dont il est l’un des représentants mondiaux. Rien à voir avec l’icone du wushu Luc Benza. Le premier africain à intégré le temple de Shaolin vit depuis plusieurs décennies en Chine où il enseigne le kung-fu.

Le Gabon peut ainsi avoir fier allure, ajouté à ces autres compatriotes loin du pays et des projecteurs. Eux également jouent un rol inestimable dans le système onusien, le commerce mondial, le monde des affaires et même celui de la culture. Nonobstant certains rendez-vous manqués, à l’instar de celui de l’hôtel Radisson Blu de Ndjamena… à vite oublier.

 

 

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