A l’instar de la BICIG, devenu AFG-BANK, la Société meunière et avicole du Gabon (SMAG) vient également de tomber dans l’escarcelle des privés Ivoiriens. Appartenant déjà à Somdia, filiale agro-industrielle du groupe français Castel, la SMAG a été rachetée le 25 février dernier par l’homme d’affaires Ivoirien, Jean-Marie Ackah. Une opportunité que l’État gabonais aurait pu saisir dans sa quête de la sa souveraineté économique.
Par S.N
Le 25 février dernier, Somdia, filiale agro-industrielle du géant français Castel a officialisé la vente de la SMAG à l’homme d’affaires Ivoirien Jean-Marie Ackah, à la tête du groupe Avons, troisième meunier de la Côte d’Ivoire.
Au sortir de cet achat, bien que le montant de la vente n’a pas été communiqué, l’homme d’affaires Ivoirien s’est exprimé sur cette acquisition: « Cette nouvelle opportunité d’acquisition s’inscrit parfaitement dans la mise en œuvre de notre vision, qui est de bâtir en Afrique subsaharienne un groupe agroalimentaire de référence ». Il a par ailleurs promis de diversifier les activités de la SMAG.
Rappelons que la SMAG est l’entreprise leader au Gabon dans la production de farine de blé, d’aliments pour le bétail, d’œufs ainsi que de poussins d’un jour. Elle revendique une capacité de production annuelle de 75 000 tonnes de farine, de 32 000 tonnes d’aliments pour bétail, de 450 000 poussins d’un jour et de 40 millions d’œufs.
Dans un contexte où les plus hautes autorités de la Transition disent militer pour la reprise en main de l’économie du pays, prise en otage par des industriels étrangers, cette opportunité de rachat de la SMAG par les autorités gabonaises aurait pu être un véritable coup de maître dans la relance du secteur agro-industriel. La sécurité alimentaire des gabonais sera-t-elle toujours aux mains des industriels étrangers ?