C’est devant le Palais de justice de Libreville que les magistrats se sont réunis pour un point de presse le 7 février 2025. Le climat demeure délétère entre les hommes de loi et la tutelle. Face à la non prise en compte jusqu’à lors de leurs revendications, ces derniers appellent en dernier recours à l’arbitrage du président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema.
Par Sylvain Obame
Pour mémoire, le 13 janvier dernier, les magistrats avaient entamé une grève illimitée face à la non prise en compte de leurs revendications qui datent de plusieurs années déjà, à l’exemple de l’application du statut général de leur profession.
De même, qu’ils réclament de meilleures conditions de travail. Tout comme, ils dénoncent aussi, la vétusté des bâtiments administratifs, le manque d’entretien et l’absence de sanitaires. Non sans évoquer un sous-effectif dans certaines juridictions.
S’agissant de la non application jusqu’à lors du statut particulier des magistrats, ils réclament l’application de la loi n°040/2023, qui prévoit une rémunération garantissant leur indépendance
Face au mutisme du ministère de la Justice, les hommes de lois qui pointent du doigt le ministre de la justice de traîner les pas, ont décidé de durcir le ton en réaffirmant, leur mouvement de grève le 7 février dernier, lors de leur assemblée générale.
Refusant de discuter avec la tutelle, ils en appellent désormais à l’arbitrage du président de la Transition Brice Clotaire Oligui Nguema, président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM),
« Nous demandons solennellement au président de respecter la parole donnée et de permettre à la justice gabonaise d’être enfin indépendante et efficace » a sollicité le président du Synamag, Landry Abaga Essono.