Alors qu’une commission ad-hoc a été mise en place pour mettre en place des procédures visant l’organisation d’une assemblée générale digne de ce nom, voilà qu’un groupuscule des membres de cette organisation, dont son président sortant Me Florent Mounguengui ont organisé une assemblée générale élective, le 07 février dernier. Toute chose à l’origine des tensions au sein de cette entité.
Me Florent Mounguengui a été reconduit à la tête de la Chambre nationale des huissiers de justice du Gabon. C’était dans le cadre d’une assemblée générale élective tenue le 07 février dernier. Seulement voilà, cette réélection du président sortant n’a pas été applaudie de deux mains par tous les membres de cette organisation. Et pour cause, certains estiment que toutes les conditions ne sont toujours pas réunies pour la tenue d’une élection digne de ce nom.
C’est pourquoi, explique un des membres, « une Commission ad-hoc a été mise en place ». Cette commission a pour mission, de mettre en place des procédures visant la tenue d’une meilleure organisation, dont le règlement intérieur, l’âge de la retraite, les critères pour exercer ce métier au Gabon.
Malgré tout, « cela n’a pas empêché Me Florent Mounguengui, le président sortant et Me Mihintcho Soufiano, le président de la Commission électorale d’organiser une assemblée générale élective le 07 février dernier« , dégaine Me Kristian Nguema Meyo.
» Il a violé les règles. Cette AG devait se tenir depuis février 2024, il a décidé de l’organiser en avril de la même année. Ce que les confrères ont refusé au regard des tensions. Puis il a, à nouveau, reporté cette AG, disant avoir d’abord l’avis du ministre de la Justice. Face à cette situation, une Commission a été mise en place. Elle doit désormais définir tous les critères d’une AG« , a fait savoir à son tour Me Roland Yves Nguema.
Une imposture à la CNHJG ?
Outre cette question de procédures, certains membres brandissent le critère de la nationalité. Selon eux, la nouvelle loi qui régit ce corps de métier exige que seuls les Gabonais doivent exercer le métier d’huissier de justice. C’est tout le sens d’une plainte déposée par un groupe d’huissiers à la direction générale de la documentation et de l’immigration, au sujet de l’acte de naissance présenté par Me Florent Mounguengui. Certains de ses confrères disent avoir relevé quelques incongruités.
Pour faire la lumière sur cette affaire et ramener la sérénité au sein de cette organisation, une conférence de presse est prévue pour ce jeudi 20 février, à Libreville.
Nous y reviendrons