La transition militaire au Gabon a donc connu les affres de ces bougons et de ces retors qui n’ont jamais hésité d’user de ruses et autres subtilités pensant pouvoir atteindre leurs fins. Mais hélas c’était sans savoir que les acteurs actuels au pouvoir ne manquent ni d’énergie ni de volonté bien au contraire, ces militaires comptent sur leur force morale. Ils ne se sont pas laissé influencer par ces injecteurs de la nature veule qui, le plus souvent, réussissent sur l’autel de découragement des autres.
Par Jean Hilaire Biteghe
Les militaires du CTRI et les institutions de la transition ont décidé, contre toute attente, de raccourcir la durée de la transition en ramenant l’élection présidentielle au 12 avril 2025, soit plusieurs mois avant la date butoir de la transition et cela suscite encore un tollé chez les mêmes, quand on se souvient que, venant des mêmes, la durée de deux arrêtée par les militaires dès l’entame de la transition était excessive et que pour beaucoup, six mois pouvaient suffire pour une révolution sans effusion de sang.
Ce sont les mêmes qui crient ce jour aux manœuvres militaro-politiciennes comme si ce mot avait un sens et pouvait exister. Le peuple lucide à son esprit ailleurs, il cherche à comprendre ce qui se cache derrière les avaries des services au peuple, les mauvaises notations que nous affichent certains organismes internationaux, la montée quoique poussive, au créneau des hommes politiques vieilles peaux, des jeunes premiers plus plaisantins que sérieux, des moutons en peaux de loup et des loups en peaux de mouton?
Le peuple observe aussi la très grande frénésie qui s’empare de certains groupes politisés à outrance qui s’illustrent à qui mieux à demander au Président de la transition, le Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema à se porter candidat à la présidentielle à venir, comme si l’homme lui-même n’avait pas de vision et d’objectifs, situation à la fois loufoque et inopportune.
S’il y a une évidence à reconnaître aux militaires du CTRI, c’est qu’ils savent ce qu’ils font et où ils veulent aller. Vouloir leurs prouver un trop grand amour par des actes politiciens, créé indiscutablement des interférences qui finissent par brouiller le message de la transition en interne et infantiliser le pouvoir de nos vaillants à l’extérieur où, semble-t-il, les enjeux sont plus importants et les pressions et intimidations plus astreignantes.
En réalité, les militaires au pouvoir n’ont pas stratégiquement besoin d’un soutien folklorique d’un peuple calculateur, mais plutôt du soutien total de son peuple pour l’indépendance vraie du pays et cela passe par la mobilisation des forces vives, pour la défense d’une fin de transition digne, fiable , propre et pour des élections démocratiques, transparentes et sécurisées dans l’ordre et la responsabilité. Pour une fois, le » Gabon d’abord » se doit de raisonner en chacun de nous et le « Gabon d’abord » à pour symboles le drapeau et l’hymne national. Il faut alors chercher qui les incarne mieux !