Le 15 février dernier, lors d’une assemblée générale extraordinaire, les employés du secteur pétrolier menaçaient d’entamer une grève illimitée. Face à cette situation alarmante, à la faveur d’une déclaration de presse, le 22 février, le bureau de l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP) a joué la carte de l’apaisement d’une part, en appelant aux travailleurs à faire preuve de retenu afin de favoriser un climat de discussion apaisé et, d’autre part, il exhorte les autorités compétentes à faire preuve de diligence dans la recherche de solutions au risque de fragiliser un secteur vital pour l’économie gabonaise.
Par Sydney Nwkele
Le climat social est délétère au sein du secteur pétrolier depuis plusieurs mois. La situation s’est empirée avec la récente assemblée générale extraordinaire organisée par les travailleurs du pétrole.
Au cœur des tensions entre les employés du pétrole et la tutelle, la lenteur observée dans la mise en œuvre des conclusions du dialogue social entre l’Union pétrolière gabonaise (UPEGA) et l’ONEP, le non-respect du calendrier de travaux de la Commission qui devaient se dérouler durant la Transition, donc avant l’élection présidentielle du 12 avril prochain.
Les travailleurs du secteur pétrolier sont clairs, ils exigent purement et simplement que les travaux de la Commission se déroulent avant la tenue de l’élection présidentielle. De même, pour la mise en œuvre des accords conclus lors du dialogue social.
Une situation qui a amené le bureau national de l’ONEP, le 20 février, dans les locaux du gouvernorat de l’Ogooué-Maritime où il a été reçu par Jean Robert Nguema Nnang, gouverneur de l’Ogooué-Maritime.
Deux jours après ses échanges avec le gouverneur de l’Ogooué-Maritime, l’ONEP par la voix de sa secrétaire nationale chargée de la réglementation, des relations extérieures et de la communication, Guylaine Mboui Zolo Ba-Ndong s’est voulu rassurant,« nous comprenons les inquiétudes des travailleurs et partageons leurs attentes. Cependant, nous devons privilégier un dialogue constructif et apaisé afin d’aboutir à des solutions durables qui répondent aux engagements pris par le président de la Transition» a-t-elle rassuré aux travailleurs de l’or noir.
S’adressant aux autorités et acteurs du secteur pétrolier, le bureau de l’ONEP a exhorté au respect des engagements pris en rapport avec la restauration de la dignité des travailleurs du pétrole. « La paix sociale a un coût, notamment celui de l’engagement sincère des parties et du respect des engagements pris » a déclaré Guylaine Mboui Zolo Ba-Ndong.
