Les premières assises nationales sur l’emploi se tiendront du 4 au 7 mars prochains. L’annonce de cette rencontre intervient sur fond d’interpellation de l’organisation internationale du travail, autours des perspectives d’emplois et des conditions sociales à travers le monde.
Par Patrick Bibang, Journaliste
La mise en évidence des tensions géopolitiques, les coûts croissants du changement climatique et les problèmes de dette non résolus interpellent au premier chef. Il est d’autant plus vrai que l’emploi mondial est resté stable, n’augmentant que grâce à la croissance de la population active. Ce qui a permis de maintenir le taux de chômage à hauteur de 5 pour cent. Le rapport met ensuite les problèmes de dette non résolus qui mettent les marchés du travail sous pression.
Bien que l’inflation ait diminuée, elle reste tout de même élevée, Réduisant la valeur des salaires qui n’ont guère augmenté. A l’exception de certains pays industrialisés quand une forte propension, du Tiers-monde essentiellement font face à l’inflation ajoutée aux effets dévastateurs de la Covid. L’étude précise d’ailleurs que les écarts entre les sexes restent importants, les femmes étant moins nombreuses sur le marché du travail. Chez les jeunes gens en revanche, le niveau d’activité a fortement baissé et nombreux sont ceux qui ne ne bénéficient pas en amont de formation dans les métiers porteurs d’emplois, comme c’est le cas pour l’élevage bovin, l’agroalimentaire, le bâtiment ou même les transports. Cette tendance est d’ailleurs prononcée dans les pays au faible produit intérieur brut.
Dans le domaine des énergies renouvelables, les niches d’emplois sont en passe de dépasser la barre de 17 millions dans le monde grâce aux investissements dans l’énergie solaire et l’hydrogène. Près de la moitié sont localisés en Asie orientale mais qu’à cela ne tienne, les technologies numériques offrent également des opportunités. Quoique qu’un nombre croissant d’Etats manquent d’infrastructures et de compétences pour tirer pleinement parti de ces avancées comme pour donner raison à l’exécutif gabonai qui a érigé en ministères quelques anciennes administrations déconcentrées, pour ne citer que l’envitonnrment et l’economie numérique.
Gilbert Houngbo, le directeur général de l’organisation internationale du travail est clair. Pour l’ancien premier ministre togolais qui a séjourné récemment à Libreville, «Le travail décent et l’emploi productif sont essentiels pour atteindre la justice sociale et les objectifs développement durable≫. La confédération syndicale des travailleurs du Gabon appelle d’ailleurs le gouvernement dans ce registre pour abroger le décret de 1977 et à adopter un nouveau cadre juridique qui fixe des standards de travail équitables. Ceux-ci incluant le repos hebdomadaire et les congés. Ce cadre jugé innovant pourrait redonner dignité et attractivité aux métiers domestiques, conformément aux normes de l’organisation internationale du travail et à sa Convention 189. La résolution de la CSTG corrobore avec l’assertion du directeur général de l’OIT, afin d’eviter d’exacerber une cohésion sociale déjà mise à rude épreuve.
Trois recommandations ponctuent l’analyse de l’OIT: la stimulation de la productivité, le renforcement de la protection sociale et l’utilisation efficiente des fonds privés permettant aux pays à faible revenu d’exploiter les transferts de fonds et les fonds de la diaspora pour soutenir le développement local en l’occurrence.
Les premières assises nationales sur le travail revêtent un enjeu crucial pour le ministre du travail et l’emploi. Adrien Nguema Mba qui en appelle à une participation active des acteurs économiques, dans le but justement d’établir un environnement inclusif en attendant les élections professionnelles sans Philippe Djoula. L’ancien secrétaire général de la confédération syndicale gabonaise rappelé à Dieu le 11 janvier dernier.