» Un thé minceur pourrait passer par une réduction drastique du train de vie de l’Etat «
Par Jim Ndong…
Une potentielle dévaluation pourrait accentuer l’hémorragie.
- Constat
Toutes les sociétés du monde sont à la recherche perpétuelle du bonheur, qui passe par la satisfaction des besoins. Aussi, cette satisfaction des besoins pose fondamentalement la sempiternelle dialectique entre les besoins de plus en plus illimités et des ressources de plus en plus rares et limitées. Cependant, la question est de savoir : comment opérer des arbitrages justes et nécessaires selon les ressources en notre possession ?
Depuis plus d’un an de transition, la dette du Gabon a atteint un montant record de plus de 70 72 milliards de francs CFA depuis la fin septembre, dont 6.988 milliards représentent sa dette extérieure (selon les chiffres officiels), malgré le rachat anticipé de l’Eurobond 2025 d’environ 180 milliards en novembre 2024. Ce plafond de plus de 7000 milliards avait déjà été atteint depuis le régime précédent. Si on n’y prend pas garde, le volume de la dette pourrait davantage augmenter en cas de dévaluation dans la zone CFA. L’endettement d’un pays dans le fond doit répondre à un objectif clair et noble : jouer un rôle crucial pour le développement et surtout d’impulser une croissance soutenue et inclusive, à condition d’une gestion rigoureuse.
- Perspectives
Une réduction drastique du train de vie de l’Etat peut permettre d’engranger les économies nécessaires pour le remboursement de la dette. Certaines coupes budgétaires sont essentielles sur certaines administrations ou institutions.
Il est nécessaire aujourd’hui de se projeter, d’apporter de la cohérence et surtout de faire des arbitrages justes et performants, surtout dans le cadre d’un régime exceptionnel de celui de la transition, censé apporter des réformes essentielles vers un saut qualitatif en terme de croissance et de bien-être. Des réajustements ou des réductions devraient être faites dans certains pans de l’administration ou institutions telles que: la réduction des membres du gouvernement ( effectif trop pléthorique), réduction du nombre des députés ( députés sans mandat du peuple), réduction du nombre de sénateurs, réduire le nombre de directeurs généraux, le nombre de conseillers du président, le nombre de conseillers des ministres, réduire le nombre de représentations diplomatiques à l’étranger. Il faut également se défaire de certaines missions à l’étranger, sans impacts économiques ou professionnels probants. Il Prôner des voyages présidentiels à caractères coopératifs, économiques. Réduire l’effectif la délégation qui accompagne le Président de la République à l’étranger…
N.B: les nominations excessives et incontrôlées lors des conseils participent aussi à une explosion des dépenses publiques
…Consultant au laboratoire Citoyen Gabonais