Dans une déclaration rendue publique, l’Association des transporteurs aériens du Gabon (ATAG) a dénoncé le problème de sur-taxation auquel elle est confrontée et dont les conséquences conduisent depuis 2019 à une chute du trafic passager et à une disparition progressive de compagnies aériennes du ciel gabonais.
Par Sylvain Obame
Le transport aérien gabonais souffre d’une véritable perte de vitesse depuis 2019, traduite par une baisse du trafic de passagers et à une disparition de compagnies aériennes du ciel gabonais, faisant du Gabon le pays le moins compétitif dans le secteur au niveau de la sous-région.
Dans une déclaration rendue publique, l’Association des transporteurs aériens du Gabon (ATAG) a donné les raisons qui permettent de dresser un tableau sombre du secteur aérien gabonais, il s’agit principalement de la hausse des taxes.
Selon l’ATAG « avec la mise en place d’une taxe d’aéroport levée au profit de GSEZ Airport (R4) en avril 2021, ainsi que les autres taxes d’aéroport en vigueur depuis novembre 2023, les niveaux de ces redevances aéronautiques d’aéroport ont augmenté de manière significative par rapport à ceux qu’ils étaient en 2019/2020 avec pour conséquence la hausse du prix du billet d’avion».
Cette batterie de taxes aura à terme des répercussions désastreuses sur le trafic aérien local et international.
« Si cette tendance se poursuivait (augmentation des niveaux des redevances aéronautiques d’aéroport existantes ou instauration de nouvelles redevances), il est à craindre un transfert massif des passagers des vols locaux vers les autres modes nationaux de transport moins onéreux, une baisse de la fréquence des dessertes de nos aéroports internationaux et ou la suppression de certains vols par les compagnies aériennes étrangères», indique l’Association.
Ces augmentations pourraient à la longue faire chuter la demande des voyages locaux par avion et par conséquent compromettre l’équilibre financier des exploitants aériens de droit gabonais dont le développement est encore fragile comme l’a mis en garde l’ATAG.
Toutefois, ces mises en garde de l’Association des transporteurs aériens du Gabon s’accompagnent de pistes de solutions pour rendre à nouveau attractif le secteur aérien gabonais. Par exemple, « les niveaux des coûts des services aériens soient revus à la baisse et contenus à des hauteurs compatibles avec le pouvoir d’achat du plus grand nombre de nos concitoyens».
L’ATAG a terminé son communiqué en militant pour « un réajustement des redevances aéronautiques d’aéroport » et « une concertation avec tous les acteurs concernés » afin que le secteur aérien gabonais retrouve sa vitesse de croisière et qu’il stimule l’économie.