Le torchon brûle à l’Ecole normale supérieure (ENS) après la suspension, à titre conservatoire, du directeur général, Rufin Didzambou, par le ministre de l’éducation nationale, les présidents des organisations syndicales SNEC et FRAPES, section ENS ont adressé un courrier au ministre de l’enseignement supérieur pour exprimer leur mécontentement face aux provocations du ministère de l’éducation nationale. Une cotutelle que les syndicalistes qualifient de « honteuse ».
Par S.O
Dans un courrier daté du 4 janvier 2025, adressé à Monsieur le Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique, les présidents des organisations syndicales SNEC et FRAPES, section ENS ont exprimé leur ras le bol de la tutelle partagée avec le ministère de l’éducation nationale qu’ils qualifient d’« invivable » et de « honteuse ».
Dans ce courrier, les syndicalistes se disent agacés des multiples provocations du ministère de l’Education nationale, « L’une d’elle fut la convocation par ses services de son personnel afin de définir le profil de l’enseignant de l’ENS ce, en violation flagrante des dispositions de l’article 3 du décret 651 qui en fait une des missions assignées à l’Enseignement Supérieur», peut-on lire dans le courrier. Pour les leaders syndicaux de l’ENS, ce mécanisme de gestion est nuisible au bon fonctionnement de l’établissement.
La goûte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est la suspension du Directeur général de l’ENS, Rufin Didzambou. Manifestement, les syndicalistes n’ont pas cautionné cette provocation de trop de la part de la cotutelle. « Nous avons été désagréablement surpris de constater qu’elle a suspendu le Pr Rufin DIZAMBOU de son poste de Directeur Général de l’ENS et qu’elle a nommé un intérimaire en la personne du Pr Roger ONDO NDONG qui n’est autre que son frère consanguin».
Pour répondre à cette suspension du Directeur général, jugée arbitraire, les syndicalistes ont tenu une Assemblée générale le lundi 6 janvier qui a finalement débouché vers la fermeture du portail de l’ENS par les syndicalistes remontés.
« C’est pour marquer notre totale indignation face à cette provocation de trop que nous avons invité les collègues enseignants-chercheurs et chercheurs de tout établissement confondu, à une importante Assemblée Générale de décision ce lundi 6 janvier 2025 à I’ENS, laquelle pourrait déboucher sur des actions fortes à longue durée qui ne s’arrêteront qu’avec la sortie officielle de l’ENS de cette cotutelle de plus en plus toxique et invivable » ont conclu le président du SNEC-ENS, Pr Hilaire NDZANG NYANGONE et le Vice-Président National de la FRAPES, Pr Charles Philippe ASSEMBE ELA.