Lancée en juin 2024, le projet « Un jeune, un permis » financé entièrement par le Président de la Transition Brice Clotaire Oligui Nguema et dirigé par Mickalas Ndjegou, conseiller du ministre du Commerce chargé des activités génératrices de revenus, et Juste Parfait Moubamba ( Bung Pinze) conseiller du ministre de la culture est sous cale. Le non paiement des frais de dossier pour l’examen du permis serait à l’origine de l’arrêt dudit projet. Accusés, les promoteurs des auto-écoles choisies pour conduire le projet ont donné leur part de vérité au cours d’une conférence de presse la semaine passée.
Par S.O
Suite aux accusations dont ils sont victimes quant aux fonds destinés aux frais de dossier pour les examens du permis, les promoteurs des auto-écoles sélectionnées pour le dit-projet sont sortis du silence. Ils ont levé le voile sur ce qui s’apparente à un détournement, en livrant le 16 janvier dernier, leur part de vérité, six mois après l’interruption dudit projet.
Largement relayé sur les réseaux sociaux, le conseiller du ministre du Commerce, Armel Mickalas Ndjegou affirmant avoir soldé la totalité des frais de cours de conduite, jusqu’au permis de conduire pour les 500 candidats concernés par le projet. Une information démentie fermement par les promoteurs des auto-écoles concernées.
Si ces derniers reconnaissent n’avoir perçu que les frais de cours de conduite estimés à 32 millions de francs CFA pour les 500 candidats, par contre, les frais de dossiers pour les examens, indispensables pour que les candidats puissent passer les épreuves pratiques, restent impayés jusqu’à lors. C’est du moins, ce qu’a fait savoir Yves Ndong Essone, l’un des promoteurs, « à ce jour, si cette formation n’est pas encore arrivée à son terme, c’est parce que les autos écoles n’ont pas reçu les frais de dossiers pour l’examen du permis de conduire. Ces frais permettent de se présenter au centre d’examen du permis de conduire, récupérer l’ordre de recette pour payer les quittances au trésor afin de permettre aux enfants de passer l’examen ».
Les promoteurs des auto-écoles se trouvent dès lors malheureusement surpris des accusations à leur égard par les personnalités chargées du projet. Dans leur déclaration conjointe, ils ont exprimé leur stupéfaction face à cette accusation « aujourd’hui, nous sommes surpris de constater que nous sommes accusés d’être en faute si les enfants ne sont pas encore présentés dans les centres d’examen. Les conseillers qui veulent se dédouaner de cette affaire et accuser les auto-écoles ne doivent pas oublier qu’ils ont encore reçu des commissions sur chaque candidat »
Les auto-écoles restent toutefois déterminées à mener à bien ce projet cher au Président de la Transition bien qu’ils aient fait leur part. Ils demeurent cependant butés devant l’incapacité à présenter les candidats aux examens du permis faute de frais de dossier. Vivement que les autorités compétentes fassent la lumière sur une affaire qui s’apparente à un détournement de fonds. Ces 500 jeunes gabonais fondent leurs espoirs sur l’obtention de ce sésame.