La famille du second maître Johan Bounda décédé sur des circonstances troublantes s’est exprimée pour la première fois publiquement le weekend dernier. La douleur et l’indignation pouvaient se lire sur le visage du porte-parole de la famille de Guy Maganga Maganga. Par sa voix, la famille réclame que justice soit rendue et que les coupables paient.
Par Sylvain Obame
Le 20 décembre 2024 dernier, le jeune second maître à la Marine Johan Bounda mourait dans des conditions atroces après avoir subi un interrogatoire musclé à la direction générale de la Contre ingérence, connue sous l’appellation du B2. Les photos qui avaient fuité sur les réseaux sociaux, présentant le corps sans vie du jeune militaire étaient affreuses. Les hommes en treillis s’étaient une fois de plus illustrés dans des agissements barbares, une situation qui avait entraîné une réaction immédiate des autorités. Ainsi, huit suspects avaient été placés en détention, avant d’être présentés devant les juridictions compétentes.
Après la découverte du corps sans vie de leur fils présentant des traces de sévices corporelles, la famille du second maître à la Marine Johan Bounda avait entamé des multiplies démarches auprès des autorités compétentes et engagé Maître Pi Makanga Missamou comme avocat.
Et une plainte avait été déposée le 26 décembre dernier contre le général Jean-Martin Ossima Ndong, le B2 et plusieurs agents pour torture, coups et blessures ayant entraîné la mort du jeune Johan Bounda. « Nous ne laisserons pas cette affaire sombrer dans l’oubli ou l’impunité. Nous voulons la vérité et la justice pour Johan» a insisté le porte-parole de la famille endeuillée.
Par ailleurs, la famille a insisté sur la nécessité d’une enquête approfondie et une transparence dans l’évolution de l’enquête. « Nous demandons que justice soit faite, peu importe le grade des personnes impliquées », a déclaré Guy Maganga Maganga. Cette déclaration du porte-parole de la famille cadre avec les promesses formulées par le chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema qui avait fermement condamné les actes de violence subis par Johan et avait réaffirmé son engagement à traduire les coupables en justice.
Dans un climat où la méfiance s’est installée vis-à-vis des hommes en treillis du fait de leurs nombreuses bavures, « la justice doit être rendue pour éviter que de tels événements ne se reproduisent dans notre pays » a martelé Guy Maganga Maganga. Cette affaire revêt une importance capitale dans un contexte où la confiance envers les autorités est ébranlée.