Quelques jours seulement après leur mise en détention provisoire, les responsables de Foberd sont libérés, suite à l’intervention, selon nos sources, des autorités camerounaises. Cette décision du gouvernement gabonais surprend les responsables de L’Onelt, qui se disent extrêmement indignés.
Alain Zue Ndemezo’O, le Président de l’Observateur national des élections libres et transparentes n’a pas digéré la reprise des activités du groupe Foberd Gabon. En effet, en début du mois de décembre dernier, le groupe Camerounais a été épinglé par les autorités judiciaires gabonaises au sujet de leurs produits avariés. Toute chose ayant conduit à l’arrestation de leurs responsables et la fermeture de toutes les agences Foberd au Gabon.
Sauf que, malgré cette situation grave, les responsables de l’entreprise ont été libérés par les autorités gabonaises. Lesquelles, ont également ordonné la réouverture, sans aucune autre forme de procès, des agences fermées.
Une reprise que ne digère pas l’Ong Onelt. En effet, dans une déclaration parvenue à notre rédaction, son président, Alain Zue Ndemezo’O s’est dit indigné par la reprise des activités du groupe camerounais. « Nous ne comprenons pas comment une entreprise, camerounaise soit elle, prise en flagrant délit d’empoisonnement de masse, a été admise à reprendre du service ».
« Cette entreprise, installée dans plusieurs provinces du pays fait l’objet des poursuites judiciaires pour commercialisation de produits avariés, impropres à la consommation, violation du code du travail pour des licenciements abusifs d’employés gabonais et de disparité salariale avec une préférence camerounaise en embauche », écrit le membre de la société civile.
Pour le président de L’Onelt, cette attitude de l’État gabonais suscite indignation et mépris. Tout comme, elle va à l’encontre des attentes du peuple gabonais, qui attend de ses dirigeants, des décisions appropriées pour leur protection des consommateurs.
« Comment peut-on accepter qu’une telle affaire soit traitée de manière politique alors que nous avons une justice qui a commencé à faire son travail? Que fera le gouvernement lorsqu’une autre entreprise sera épinglée pour les mêmes motifs? », s’est interrogé Alain Zue Ndemezo’O
Se disant surprise par cette décision, l’Onelt invite le gouvernement à ne pas s’immiscer dans cette affaire et laisser la justice gabonaise faire librement son travail. Car, a souligné cette Ong, « les Gabonais ont besoin de retrouver leur dignité dans leur pays ».