Après plus d’un mois qu’ils avaient déposé un préavis de grève auprès du Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, les greffiers du Gabon réunis au sein du Syndicat national des greffiers (Synagref) ont décidé d’entamer une grève illimitée sur l’ensemble du territoire dès ce lundi 13 janvier. Une réponse sèche des syndicalistes face au mutisme des autorités devant leurs revendications. Une crise qui aura des répercussions certaines sur le fonctionnement de l’appareil judiciaire gabonais.
Par S.N
Pour mémoire, le 28 novembre, Me Ndong Christ Ghislain, président du Synagref avait déposé un préavis de grève auprès du ministre de la Justice, Garde des Sceaux après plusieurs mois de discussion infructueuse. Les revendications des greffiers sont restées ignorées jusque-là par la tutelle.
Parmi les revendications des greffiers figurent entre autres ; l’attente interminable du projet de loi sur le statut particulier du greffier, l’absence de costumes d’audience, indispensable à la dignité du métier de greffier, l’absence de carte professionnelle, également indispensable à leur identification et leur dignité.
Les greffiers considèrent ces manquements comme une absence de considération vis-à-vis de leur profession de greffier. Certes, peu connu du grand public, ces héros du système judiciaire sont eux aussi des acteurs essentiels de la justice. Ils forment l’un des rouages majeurs de l’univers judiciaire. Ils sont garants de l’authenticité des actes et grands techniciens de la procédure judiciaire.
Face à une administration muette, le syndicat des greffiers réuni le 9 janvier au cours d’une Assemblée générale a débuté une grève illimitée dès le 13 janvier. Par la voix du président du Synagref, Christ Ghislain Ndong a invité le gouvernement à réagir au plus vite pour éviter une véritable crise au sein de l’appareil judiciaire.
Le gouvernement est devant un dilemme : répondre dans l’urgence aux attentes des greffiers ou plonger le système judiciaire dans un immense gouffre administratif qui aura des répercussions sur les usagers.