Véritable douche froide pour l’État gabonais, la Banque mondiale vient de suspendre à nouveau le Gabon pour accumulations d’impayés. Une information révélée par Africa Intelligence.
Par Sylvain Obame
Pour mémoire, en juin dernier, le Gabon avait écopé d’une sanction de la part de la Banque mondiale pour accumulations d’impayés. Sept mois plus tard, le même scénario se répète, l’État gabonais est suspendu à nouveau pour des impayés persistants. « Pour la deuxième fois en un an, la Banque mondiale a été contrainte de suspendre ses financements au profit du Gabon. La décision a été annoncée au ministère de l’Economie gabonais en amont du sommet extraordinaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), qui s’est tenu le 16 décembre, à Yaoundé », peut-on lire dans l’article publié par Africa Intelligence.
Si la première suspension des financements, intervenue en juin 2024, concernant une dette de 10 milliards de francs avait été occasionnée par un « aléa technique », cette nouvelle sanction de l’institution de Bretton Woods semble plus complexe, dans un contexte où le pays connaît des problèmes de trésorerie.
« L’Etat gabonais fait plus que jamais face à des tensions de trésorerie en ce début d’année 2025 et lors du segment de haut niveau du sommet de la Cemac de Yaoundé, Abebe Aemro Selassie, le directeur Afrique du Fonds monétaire international (FMI), s’était particulièrement arrêté sur la situation de la dette gabonaise, au grand dépit de Brice Clotaire Oligui Nguema », peut-on parcourir dans l’article d’Africa Intelligence.
L’État gabonais doit en toute diligence trouver des voies et moyens pour s’acquitter de cette dette au risque de perdre sa crédibilité auprès des bailleurs de fonds et de mettre en péril plusieurs projets en cours.
