La grande muette semble, ces derniers temps, être confrontée à de sérieux problèmes quant au comportement déviant affiché par certains officiers et hommes de troupe.
Par Serge Bibang
La mort récente d’un marin, Yohan Bounda crée dans l’opinion publique un sentiment d’exaspération et d’incrédulité. Le citoyen lambda se demande comment un pays dirigé par les militaires peut, paradoxalement, connaître une forme d’insécurité.
La mort de ce compatriote montre que les forces de sécurité ne sont pas exemptes des dérapages et bavures. Ce drame remet au goût du jour le problème du fonctionnement interne de certains services de l’armée Gabonaise. La gravité de cet épisode a amené le chef de l’Etat à rencontrer la famille de ce jeune marin et à ordonner une enquête minutieuse sur ce qui s’est réellement passé.
Il y a quelques semaines déjà, le couvre-feu a occasionné des actes maladroits à l’endroit de citoyens : têtes rasées, mains liées, insultes proférées, atteinte à l’intégrité physique…
Cela doit faire réfléchir le CTRI sur les agissements peu recommandables de certains corps habillés sur la population. On doit réfléchir sur le fond du problème. Peut-être faut-il revoir les conditions de recrutement dans les forces de défense de l’ordre et défense.
La mort de Yohan Bounda doit être l’occasion de mener une grande réflexion sur les conditions de détention au Gabon où règnent les tortures. Ces dernières commencent sur les lieux de détention qui ne sont pas dignes de recevoir les humains. Nul ne doit être torturé même en cas de détention.
Le cas du défunt Johan Bounda doit servir de leçon à tous ceux des corps habillés, dans les geôles, excellent dans cette pratique de torture. Afin que le Gabon s’inscrive véritablement dans le sillage des pays qui respectent les droits humains.