Mémorable valse à la direction générale de la contre ingérence et de la sécurité militaire (DG CISM), appelé communément B2. Le Conseil des ministres du 17 janvier dernier, a décapité les principales directions de cette institution de triste mémoire. En effet, en décembre dernier, un militaire y a trouvé la mort, suite à la torture.
Par Jean Yves Ntoutoume
Des pratiques interdites par les lois nationales et internationales mais qui sont malheureusement en cours dans certains milieux de détention du pays. Et le B2 n’est pas un cas isolé.
En limogeant également le général auteur de l’arrestation arbitraire du militaire tué en détention au B2 de son poste de secrétaire général du ministère de la défense, le général Ossima Ndong, le président de la transition montre ainsi un grand signe dans la lutte contre la torture dans les lieux de détention. Mais c’est loin d’être terminé.
Les enquêtes doivent se poursuivre dans les prisons, les commissariats, les brigades de gendarmerie et autres lieux similaires. Car, dans ces lieux, même les cellules où sont jetées les justiciables à elles seules posent problème. Des endroits exigus et d’une salubrité à rendre malade, qui méritent d’être soignés si l’on veut véritablement lutter contre la torture. Il en est du personnel.
En virant les tortionnaires du B2, ceux des services similaires du pays doivent connaître le même sort. Car, très souvent, on ne retient difficilement la leçon. Très souvent, on croit que ça n’arrive qu’aux autres. Et un autre malheur peut vite arriver si les mesures préventives ne sont pas vite prises