L’Ecole normale supérieure (ENS) est engluée depuis des mois dans une crise de gouvernance qui au plus haut point avait conduit à la suspension à titre conservatoire de l’ancien directeur général. Nouvellement nommée ministre de l’Enseignement supérieur, Marcelle Ibinga épse Itsitsa a rencontré mardi 21 janvier le Snec-ENS et la FRAPES pour trouver des solutions pour sortir l’ENS de cette crise interne.
Par Sylvain Obame
A peine installée, Marcelle Ibinga épse Itsitsa n’a eu droit à aucun répit, elle doit trouver des solutions pour sortir l’ENS d’une crise qui paralyse le fonctionnement de cet établissement.
L’urgence de la question a emmené le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, Marcelle Ibinga épse Itsitsa, à rencontrer le 21 janvier 2025, le Snec-ENS et la FRAPES pour trouver des solutions rapides afin de ramener la sérénité au sein l’Ecole normale supérieure.
Au cours de la rencontre avec les syndicalistes, Marcelle Ibinga épse Itsitsa a sollicité auprès de ceux-ci un temps de réflexion afin d’envisager des solutions. C’est ce qu’a rapporté le Pr Hilaire Ndzang Nyangone, président du Snec-ENS « Le nouveau ministre connaissant bien le problème, puisqu’étant de la maison, nous a conviés aujourd’hui, demandant que nous lui accordions un répit afin qu’elle puisse s’imprégner du problème et de voir dans quelle mesure une solution peut être trouvée dans l’urgence».
Soulignons que la crise de gouvernance au sein de l’ENS est caractérisée par la présence de deux directeurs généraux ce qui crée un véritable imbroglio au sein de cet établissement d’enseignement supérieur. « Le problème qui se pose implique tout le continent, puisqu’il est question aujourd’hui d’un blocage généralisé au niveau de l’École normale supérieure où l’école fonctionne avec deux directeurs généraux, dont un statutaire et un illégalement nommé » indique le Pr Hilaire Ndzang Nyangone.
Ce problème de gouvernance cause une véritable paralysie de l’administration de l’École avec des répercussions sur les carrières de certains enseignants qui veulent postuler au CAMES et sur les financements. « Le personnel payé sur fonds propres ne peut pas être payé aujourd’hui parce que les financiers se méfient tant que la situation n’est pas clarifiée. On a des collègues qui postulent aujourd’hui aux différents grades du CAMES. Leurs documents ne peuvent pas être signés tant que la situation juridique de l’école normale supérieure n’est pas clarifiée aujourd’hui» explique le Pr Hilaire Ndzang Nyangone.
Une assemblée générale est donc prévue pour transmettre la doléance du ministre de l’Enseignement supérieur aux membres du syndicat qui décideront de la suite à donner à leur mouvement.