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Coalition pour la nouvelle République ou la récolte des orphelins !

Depuis un certain temps, la Coalition pour la nouvelle république CNR en abrégé, connaît de nombreux soubresauts en interne. En effet, la toute puissante plateforme politique de 2016, qui a accompagné Jean Ping dans sa quête de la présidence de la République gabonaise faisant de lui, l’unique et le principal adversaire d’Ali Bongo, Président de la République sortant porté lui, par la machine politique infernale, maîtresse de tous les coups tordus en matière électorale: le Parti Démocratique Gabonais (PDG).

 Par Jean Hilaire Biteghe

Dans ce combat de pousse-pousse, où aucun camp ne laissait le moindre pouce de terrain à l’adversaire, la plateforme CNR, poussée par la grande majorité du peuple et plusieurs partis politiques actifs et majors de l’opposition a su tenir la dragée haute à cette caravane d’antan qui écrasait tout sur son passage. Le candidat du PDG a finalement plié l’échine grossièrement devant tous même si en pactisant avec l’horreur, ce dernier n’a jamais rompu.

  Dans ce combat hippique d’avant et pendant  l’élection présidentielle voire quand c’est devenu très larvé pendant les très longs temps de contestations couvrant la durée de tout le mandat présidentiel querellé, la CNR a toujours, du moins le socle qui est présenté aujourd’hui comme dissident, fait corps avec le vainqueur supposé des urnes, Jean Ping.

Ces inconditionnels de la victoire de Jean Ping Okoka ont presque tout perdu dans cette très longue lutte allant jusqu’au sacrifice suprême pour certains et à observer en filigrane, pour ceux qui ont résisté et survécu, aucune réparation ne leur a été concédée et aucune réhabilitation ne semble pointer à l’horizon à l’opposé d’autres acteurs peut-être effrontés de 2016 à 2023.

  Depuis le coup de libération des militaires du 30 août 2023, le pagne de la Concorde de la CNR dévoile de nombreux trous, la cohésion qui fit sa force au temps des hautes luttes n’est plus qu’un lointain souvenir faisant place à une dichotomie d’approches traduisant une large divergence de points de vues avec leur champion et protégé de 2016/2023 sur les sujets sensibles et inclusifs du moment.

 Si le CNR n’a jamais refusé d’accompagner les militaires dans cette transition tout comme Jean Ping avec assuré son soutien à Brice Clotaire Oligui Nguema et les siens, il est important de constater que, dans la cooptation de ceux que le militaires du CTRI pris sous son aile, les yeux se crèvent à la recherche des têtes agissantes, toujours présentes et infatigables de la CNR. Le peuple a pourtant bien vu l’image symbole de cette plateforme, Jean Ping OKOKA, à plus d’une fois chez le général président de la Transition, mais rien n’a semble-t-il dégagé de ces rencontres en faveur des irréductibles défenseurs de la victoire dans les urnes en 2016, bien au contraire, les commandos politiques de la CNR se voient regarder de haut par ceux qu’ils ont combattu farouchement, que l’on a évincé dit-on, en 2023 et son revenus et redevenus tout feu tout flamme et tout flambant.

  Le professeur Moulengui Boukosso et ses pairs ne pensent pas être dans la dissidence, ils disent incarner l’esprit et la pensée originel de la CNR à savoir, le Gabon pour tous et les Gabonais à l’abri de la peur et du besoin, pas : les Gabonais asservis par ceux qui ne savent pas renvoyer l’ascenseur à ceux qui ont su faire la courte échelle.

  La crise au sein de la CNR est d’ordre partage, si la bouche qui mange ne parle pas, alors que l’on ne s’étonne pas de voir celle qui ne mange pas, parlé,  voire criée pour empêcher à ceux qui les privent de faire des rêves en couleurs, de dormir eux aussi.

Puisque la transition des militaires  exclu les acteurs politiques de la première heure, ceux-là qui ont véritablement affaibli le régime d’Ali Bongo, alors il faudrait expliquer à ces derniers pourquoi leurs vœux ne serait de renvoyer les militaires dans les casernes tout en dressant un bilan très peu élogieux. Certains parleront de la mauvaise foi tout comme d’autres diront comprendre la lecture des frondeurs malgré eux.

 En réalité, cette crise latente de la CNR ne concerne point le CTRI et son chef même si, par effets collatéraux, le pouvoir militaire peut être sérieusement entaché, le vrai problème de la CNR, c’est le silence de leur leader vis à vis de ses membres fidèles, éculés et, disent-ils, sacrifiés surtout quand ce dernier leurs demande de pas trop crier. Dans tous les cas, la CNR et ses actifs disent qu’ils ne se laisseront pas compter lors des échéances à venir. Ça sortira comme ça sortira !

  La sagesse africaine nous apprend que petite pluie abat grand vent.

 

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