Décidément, l’Agence nationale de bourse du Gabon (ANBG) s’est donnée pour mission de clochardiser plusieurs jeunes gabonais boursiers qui poursuivent leurs études hors du pays. Si ce n’est en Russie où depuis plusieurs mois déjà des jeunes gabonais boursiers sont privés de leurs allocations, c’est au Maroc qu’on observe la même situation lamentable. L’ANBG fait-elle volontairement fi de l’urgence de la situation ?
Par Sydney Nkwele
Il y a quelques jours, le collectif des parents des étudiants gabonais en Russie avait organisé une marche pacifique en direction de la Présidence de la République afin de solliciter l’aide du Chef de l’État en personne, afin de trouver une solution rapide au paiement de la Bourse de leurs enfants qui risquent d’être expulsés des établissements pour défaut de paiement.
Cette manifestation pacifique du collectif des parents des étudiants gabonais en Russie était une manière d’exprimer leur ras le bol face au mutisme de l’administration de l’ANBG qui, jusqu’alors, ne donnait que des réponses vagues.
Récemment, c’est le collectif des parents des étudiants gabonais au Maroc qui est monté au créneau, pour dénoncer une situation similaire. Cela fait déjà plus de trois mois que ces étudiants gabonais sont privés de bourse. « Ils passent des moments très compliqués. Certains sont en instance d’expulsion, et leurs prises en charge sont expirées. Ça veut donc dire que ces enfants peuvent mourir à tout moment. Il y a un problème d’électricité et de Wi-Fi non payés. Ils ne peuvent plus communiquer avec nous», déplorait un des parents.
Tout comme le collectif des parents des étudiants gabonais en Russie, ils ont entrepris plusieurs démarches auprès de l’ANBG et du ministère de tutelle sans pour autant trouver gain de cause.
La situation des bourses impayées des étudiants gabonais à l’étranger se généralise telle une traînée de poudre et L’ANBG brille par un mutisme outrancier, amplifiant ainsi l’état de clochardisation de ces jeunes gabonais loin de leurs familles. Parallèlement, c’est la diplomatie gabonaise qui se voit entachée.