La composition du groupe chargé de plancher et de réfléchir sur l’avant-projet du code électoral mérite qu’on porte un regard sur le contenu des membres qui auront la lourde mission de faire des propositions pour un futur code électoral faisant l’unanimité.
Par Serge Bibang
La première remarque c’est la volonté affichée du chef de la Transition d’associer toutes les forces vives de la nation à travers la participation de membres du CTRI, du corps politique et de la Société Civile. C’est là une réelle démarche consensuelle.
Des personnalités comme Marc Ulrich Malekou et Nicole Assele font partie de ce groupe de travail. On sait que ces deux compatriotes ont opté pour le non lors de la campagne référendaire. Ils étaient fermement opposés à l’adoption de la nouvelle Constitution.
Il semble que l’intérêt supérieur de la nation a prévalu dans la désignation des membres composant ce groupe de travail.
Le futur code électoral doit faire l’unanimité et déboucher sur des élections crédibles, claires et transparentes.
La désignation des membres de ce groupe n’a pas répondu à une logique de pensée unique ou de dirigisme exclusif d’un seul homme. On peut supposer qu’officieusement, une large consultation s’est déroulée. Le processus de transition vécu par le Gabon est hautement historique car pour l’instant il n’y a pas d’anicroche. Tout se déroule comme prévu pour un retour à l’ordre constitutionnel.
Pour un code électoral fiable et crédible, il faut tout d’abord un nettoyage de tout le fichier électoral actuel. Dans les réelles démocraties, le code électoral ne fait l’objet d’aucune objection de la part des acteurs politiques. Cela est le fruit d’un consensus.