Après des multiples récriminations sur un couvre-feu qui s’était éternisé au grand dam des populations et surtout des promoteurs du monde de la nuit et autres professionnels de l’événementiel au Gabon, le président de la transition, Président de la République, Chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema a décidé, en toute responsabilité, de suspendre le plus long couvre-feu du monde car ayant duré cinq (5) ans et cela, depuis la déclaration de la pandémie mondiale COVID 19 de l’an 2019.
Certes, cette restriction de liberté de se mouvoir, comparable à une prison de 267 667 km2 à ciel ouvert, a connu quelques aménagements, repoussant quelques fois de deux à trois heures le temps d’applications desdites mesures mais la vérité était qu’il exacerbait profondément la population et le monde des affaires au point où beaucoup qualifiaient déjà ce couvre-feu de mesure politique ou plus grave, à une technique visant à empêcher les curieux de la république de voir ce qu’ils ne devraient pas voir à l’exemple des rapts et autres enlèvements ou encore des casses et vols à l’exemple de celle qui a vu partir le coffre-fort d’une grande surface commerciale dans la commune d’Owendo perpétuée par des personnes entièrement hors de tout soupçon.
Le couvre-feu était bien avant le 30 août 2023, le pouvoir déchu n’avait aucune raison de le maintenir au-delà des recommandations de l’OMS mais comme c’était devenu leur habitude, il fallait briser le peuple et, effectivement, le peuple a été brisé rien qu’à regarder leurs attitudes et comportements quand l’ombre de la nuit pointe son nez.
Le CTRI, après leur opération spéciale éviction, l’a en toute raison maintenu, jouant avec le curseur horaire, quelques fois 24 h – 5h, quelques fois 02h – 5h créant là aussi toutes les confusions possible entrainant de facto de vives frustrations chez les populations et l’usure chez les forces de sécurité et de défense qu’elles soient déployées en mixte ou pas. Avec presque pas de commodité d’hygiène, d’ordinaire voire même de communication. Cela aurait pu aussi expliquer certains dérapages allant jusqu’à la fatalité, le cas du jeune homme du check point du pont de Nzeng Ayong nous le rappelant.
Alors, après la levée de boucliers causée par le traitement inhumain réservé à plusieurs gabonais qui se sont retrouvés malencontreusement hors de chez eux à l’heure du fameux couvre-feu, le patron de la république a entendu les volées de bois vert verbales, exprimant ainsi l’exaspération d’une population à bout et voilà que l’apaisement et un début de sérénité s’installe. Un acte d’assurance et de confiance qui semble afficher la capacité d’écoute du président des gabonais à l’endroit de ses concitoyens et que, vivement cela soit le cas car seul le peuple reste son vrai aiguillon. Fait comme ça, tout ira pour le mieux même s’il faille rappeler que le couvre-feu n’est que suspendu et que seul le civisme de nous tous le perdurera.