Sous perfusion actuellement, du fait des impayés de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale, le Centre de Dialyse de Libreville pourrait mettre la clé sous le paillasson, C’est du moins l’objet de la rencontre entre le responsable de ce centre et la ministre des Affaires sociales Nadine Nathalie Awanang Anato, il y a quelques jours. Sa fermeture pourrait provoquer un séisme pour les malades de l’insuffisance rénale.
Pour ceux qui ne connaissent pas son rôle, le Centre d’hémodialyse de Libreville s’occupe des malades de l’insuffisance rénale. L’hémodialyse est une méthode d’épuration du sang par la création d’un circuit de circulation extracorporelle et son passage dans un dialyseur. Lorsqu’il existe une insuffisance rénale sévère, l’organisme se charge progressivement de substances qu’il convient d’éliminer par la dialyse.
Il faut dire que ce centre est important pour les nombreux souffrants de l’insuffisance rénale. Il est même plus important pour les malades assurés Cnamgs, car l’assurance prend cette pathologie à 100%. Mais pour les non-assurés, le coût de la séance est de 150.000 Fcfa. Et il en faut deux à trois séances dans la semaine, lorsqu’elle est chronique.
Sauf que du fait des impayés de la Cnamgs, le centre Hémodialyse est dans le gouffre. Lors d’une audience avec le ministre des Affaires sociales, les responsables de ce centre ont sollicité l’intervention du membre du gouvernement pour obliger la CNAMGS à éponger sa lourde dette. « La situation dans laquelle se trouve actuellement le Centre de Dialyse de Libreville pourrait avoir des conséquences incalculables avec, entre autres, la cessation des activités, la rupture des stocks de médicaments et l’arrêt des services indispensables traitant les cas d’insuffisance rénale », indique un communiqué du Ministère des affaires sociales daté du 17 décembre dernier.
Au regard du rôle que joue ce centre, sa fermeture serait un séisme pour de nombreux malades de l’insuffisance rénale. Mais pour l’heure « la requête du Centre a été entendue avec la plus grande attention et fera l’objet d’un examen approfondi avant d’être transmise aux plus hautes autorités du pays ». Vivement que la Cnamgs éponge sa dette.