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Prêts usuraires à la mairie de LBV : Rapontchombo met fin au business de Mavikana Mamboundou

Il s’agit d’une entité dans une entité. Si l’économat était censé aider les agents municipaux souvent en difficultés, ses taux d’intérêts, 100%, voire plus,  semblent plutôt appauvrir  et emprisonner ces derniers. Alerté par le Syndicat libre des agents de la Mairie de Libreville, Jude Ibrahim Rapontchombo, a finalement mis fin au business de Mavikana Mamboundou.

Opérationnel depuis plus 15 ans déjà, l’Économat avait pour ambition d’aider les agents municipaux dans le besoin d’un prêt d’argent, soit pour des produits alimentaires, ou encore électroménager.

A l’époque, le remboursement ne posait pas problème. Dirigée par un sujet libanais, Mavikana Mamboundou, l’Economat a changé depuis des années, ou au fil des années de configuration. Au lieu d’une entité d’aide sociale pour les agents municipaux, elle est plutôt devenue ‘’un goulot d’étranglement’’ pour ces derniers.

 Au point que les agents municipaux, ont dénoncé la gestion et les taux d’intérêt lors d’une conférence de presse il y a plus de deux semaines. Pour les agents municipaux, il était plus qu’urgent que le délégué spécial « se penche minutieusement sur ce dossier ». Aujourd’hui, c’est chose faite. Le lundi dernier, Jude Ibrahim Rapontchombo, a mis fin aux activités de cet économat.

Il faut dire que profitant de la précarité des agents municipaux, dont les salaires sont jugés dérisoires, Mavikana Mamboundou a augmenté les intérêts sans aucune autre forme de procès. Pour un téléviseur dont le prix initial est de 150.000 Fcfa, son prix en dette est de 400.000, voire plus. Pour une boîte de lait Nido de 5000 Fcfa, son prix en dette, augmente au double. Et que dire de prêts d’argent, dont le pourcentage est de           100%, sinon plus.

Pourtant, cette supercherie a souvent été dénoncée par les agents municipaux, mais la pratique n’a jamais changé. Bien au contraire. « Il s’agit d’un circuit qui arrange plusieurs responsables municipaux qui profitent de cet économat », a indiqué une source approchée par notre reporter.

Sous le règne de Rose Christiane Ossouka à la mairie de Libreville, cette dernière avait mis fin à ces pratiques illégales. C’est sous l’ère de son successeur, Léandre Nzue, que cette activité a repris.

 

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