Accusé au départ pour des faits présumés de viol et d’inceste, l’homme d’affaires et ancien ministre des Mines, Hervé Patrick Opiangah, est désormais soupçonné de tentative d’atteinte à la sûreté de l’État suite à une perquisition à son domicile. Une importante somme d’argent et des bijoux ont été saisis.
Par Sydney Nkwele
Le dossier de l’affaire Hervé Patrick Opiangah vient de s’alourdir, il n’est plus seulement question de viol et d’inceste présumés. C’est face à la presseque le vendredi 13 décembre, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville, Bruno OBIANG Mve a annoncé qu’Hervé Patrick Opiangah, toujours en cavale, est désormais aussi sous le coup d’une enquête liée aux soupçons de tentative «d’atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation».
Les saisies effectuées chez Patrick Opiangah aux quartiers Tahiti et Razel semblent être accablantes. Selon le Magistrat, ce sont «des documents susceptibles d’atteindre à la sûreté de l’État» qui ont été découverts lors de la perquisition. Une enquête déterminera la provenance de ces documents sensibles et à quelle fin, le présumé détenteur devait les utiliser? Hormis les documents découverts lors de la perquisition, une somme faramineuse de plus de 179 millions de francs CFA a été retrouvée chez Hervé Patrick Opiangah. Un butin auquel s’associent des montres et des bijoux. Tous ces biens saisis par les enquêteurs «ont été versés au Trésor public», a assuré le procureur de la République Bruno Obiang Mve.
Par ailleurs, le magistrat a déclaré «qu’aucune maison n’a été scellée et aucun enfant n’a été chassé du domicile. Les clés des maisons se trouvent d’ailleurs entre les mains de son fils, Ali Ben».
L’appel à l’apaisement
L’affaire « HPO » vient de prendre une autre tournure avec des lourds griefs qui viennent de s’ajouter au dossier de l’homme d’affaires et éphémère ministre des Mines au début de la Transition, déjà empêtré dans une affaire de faits présumés de viol et d’inceste . Réapparu sur les réseaux sociaux ce samedi, HPO tout en indiquant que ses poursuites sont politiques, appelle à l’apaisement.