Attendu depuis longtemps par des milliers des fonctionnaires gabonais, le paiement des rappels solde intervenu durant ce mois de novembre n’a pas fait que tu bien. Nombre de syndicalistes dénoncent des dysfonctionnements.
Alors que plusieurs fonctionnaires avaient salué la décision du président de la transition de payer le tiers des rappels en début de ce mois de novembre, cette joie n’a été que de courte durée. Et pour cause ; si l’opération a bel et bien eu lieu, il y a que des dysfonctionnements ont été observés, c’est du moins ce qu’a fait observer le Syndicat national de l’Education nationale, dans une déclaration de presse, le samedi 23 novembre dernier à Libreville. A leur siège situé à la Peyrie, dans le troisième arrondissement de Libreville, les membres de ce syndicat ont déploré le nombre limité des fonctionnaires qui a perçu cette manne, laissant une grande majorité dans le désarroi et l’incertitude.
Pour le Sena, en plus d’un manque d’organisation, il y a une absence totale de préparation et de planification. Une gestion archaïque et incohérente, ont dénoncé, devant la presse, les membres de ce syndicat.
Par quelle magie les rappels déjà calculés ont disparu des fichiers de solde ? Pourquoi obliger les fonctionnaires à fournir de nouveaux dossiers alors que l’administration détient toutes les informations nécessaires ? Se sont interrogé les membres de ce syndicat. Selon eux, cette situation démontre l’inefficacité de l’administration. Tout comme, le syndicat dénonce une absence des guichets dédiés à cet effet, notamment dans les zones reculées du pays.
Si le Sena appelle à une réforme de la Fonction publique, le syndicat exige également le respect des engagements pris ; dont le versement du tiers des rappels promis à chaque fonctionnaire et sans discrimination.
Sur un tout plan, mais toujours en rapport avec le nerf de la guerre, le Sena s’est insurgé sur le retard pris dans le paiement des vacations.
Se trouvant devant une injustice, selon les membres de ce syndicat, ils exigent la modernisation de l’administration publique, afin de garantir la dignité et les droits des agents de l’Etat.