La coalition des syndicats du ministère de l’Agriculture et de l’élevage est montée au créneau. Elle dénonce l’incapacité de l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (AGASA) à assurer la sécurité alimentaire des Gabonais. Ces syndicats ont interpellé la tutelle sur la nécessité de réorganiser de cette agence.
La sortie de la coalition des syndicats de l’Agriculture, le 10 décembre dernier, fait suite au récent scandale lié à la découverte des produits avariés et autres pratiques mafieuses à Foberd Gabon. Dans cette affaire, la coalition des syndicats du ministère pointe unanimement les défaillances de l’Agasa.
La principale défaillance de L’Agasa demeure, selon ces syndicats, sur son incapacité à remplir ses missions, à savoir : assurer la bonne qualité des produits alimentaires commercialisés. L’effectif déficitaire face à une charge de travail lourde a pour corollaire « un champ d’action limité aux contrôles sporadiques des quelques agroalimentaires comme Mbolo, Prix import, Sobraga, Sangel, Foberd ».
La coalition relève par ailleurs qu’avant 2011, les missions de contrôle sanitaire étaient assurées par le ministère de l’Agriculture, avec un effectif de plus de 900 agents, avant que celles-ci ne soient confiées à l’Agasa. Or, l’Agasa ne compte qu’un effectif de 200 agents.
A cela s’ajoute, notent les syndicats, la gabegie qui prévaut au sein de cette agence, caractérisée par des salaires élevés. A ce sujet, Tola Ndotonda Ulrich, président du Syndicat des travailleurs de l’agriculture et ses camarades, ont indiqué que le Conseil d’administration « a adopté un triplement des jetons de présence à chaque session et le gonflement démesuré de la masse salariale des cadres ».
Soulignant que le président du conseil d’administration et le directeur général (PCA) percevraient entre 6 et 7 millions de francs CFA par mois pendant que les agents de terrain risquant leur vie, toucheraient des maigres salaires.